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Avion russe abattu : la Turquie veut éviter toute «escalade» avec Moscou

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, le 16 novembre 2015 lors du sommet du G20 à Antalya, en Turquie [ADEM ALTAN / AFP/Archives] Le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau justifié le recours à la force en cas de violation de son espace aérien. [ADEM ALTAN / AFP/Archives]

La Turquie veut éviter toute «escalade» avec la Russie après l'incident au cours duquel son aviation a abattu mardi un chasseur-bombardier russe qui, selon elle, a violé son espace aérien à la frontière syrienne, a déclaré mercredi son président Recep Tayyip Erdogan.

«Nous n'avons absolument aucune intention de provoquer une escalade après cette affaire», a déclaré le président Erdogan devant un forum de pays musulmans réuni à Istanbul, «nous défendons seulement notre sécurité et le droit de notre peuple».

Recep Tayyip Erdogan a de nouveau justifié le recours à la force par les F-16 turcs en répétant que le Sukhoï Su-24 russe avait été sommé «10 fois en 5 minutes» de quitter la frontière. Il a également affirmé que les Turcs ignoraient la nationalité de l'avion au moment d'ouvrir le feu. «Nous avons été informés de la présence d'un avion à la nationalité inconnue», a indiqué le chef de l'Etat turc.

Daesh n'est pas présent dans cette zone

Le président Erdogan a toutefois dénoncé une nouvelle fois l'intervention militaire russe aux côtés du régime du président Bachar al-Assad, dont il a fait du départ immédiat une condition sine qua non de toute solution politique au conflit syrien. «Personne n'est dupe», a-t-il lancé. «Ils (les Russes) affirment vouloir viser Daesh  mais il n'y pas de Daesh dans cette zone. Ils frappent les Turkmènes de Bayirbucak», a insisté le président.

L'appareil russe abattu par la chasse turque s'est écrasé dans l'extrême nord-ouest du territoire syrien, au nord de Lattaquié, théâtre depuis plusieurs jours de violents combats entre l'armée syrienne, soutenue par l'aviation russe, et des groupes rebelles, dont ceux issus de la minorité turcophone de Syrie. Recep Tayyip Erdogan a enfin indiqué que deux citoyens turcs avaient été «blessés» par la chute sur le sol turc de débris de l'avion russe abattu.

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