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Elodie Fontan : «Je choisis des projets qui me tiennent à coeur»

Elodie Fontan a débuté dans des publicités et dans des séries télévision avant d'être révélée au cinéma par le long métrage «Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu?». Elodie Fontan a débuté dans des publicités et dans des séries télévision avant d'être révélée au cinéma par le long métrage «Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu?».[Copyright JcFontan]

Vue cette année dans «Alibi.com» et «Venise sous la neige», Elodie Fontan est à l'affiche cette semaine de «Mission Pays Basque», comédie française du début de cet été dans laquelle elle joue au côté de l'humoriste Florent Peyre.

Dans le second long métrage de Ludovic Bernard après «L'Ascension», l'actrice joue une parisienne sûre d'elle qui va devoir quitter ses certitudes et la capitale quelques jours. En effet, elle va devoir amadouer un Basque pur cru, Ramuntxo (Florent Peyre), pour rattraper une bourde professionnelle qui pourrait lui coûter très cher. Un personnage pour lequel elle a eu un coup de coeur et qui lui offre pour la première fois un premier rôle au cinéma.

Quel a été votre sentiment à la lecture du scénario de «Mission Pays Basque» ?

J’ai beaucoup aimé le rôle de Sibylle, l’évolution du personnage et l'idée de tourner au Pays Basque. Je n’avais jamais vu le travail de Ludovic Bernard puisqu’il n’avait pas encore sorti son premier film «L’ascension». J’ai eu un vrai coup de cœur pour lui avant même de connaître son travail. Je trouvais qu’humainement il dégageait quelque chose de très positif. Il avait l’air de savoir où il allait.

Florent Peyre était-il déjà associé au projet?

Ludovic m'avait parlé de lui mais ce n’était pas encore validé je crois. Je ne connaissais pas personnellement Florent mais je connaissais son travail, ce qu’il faisait sur scène. On s’est rencontré après, en lecture... et on a eu un très bon feeling.

Connaissiez-vous déjà le Pays basque ou avez-vous découvert la région à l'occasion du tournage du film?

Je n’avais jamais mis un pied au Pays basque. Je ne connaissais même pas St-Jean-de-Luz. Cela a été une incroyable découverte. Je suis tombée complètement amoureuse de cette région. On a tourné à Sare, un village retiré dans les terres. Je vis en dehors de Paris et j’aime bien avoir mon espace. C’est mon côté vert, calme. Et pour le coup j’étais gâtée ; les paysages sublimes sont sublimes. Et je n’ai jamais aussi bien mangé de toute ma vie. Les gens ont été extrêmement accueillants. Quand on a fini le tournage, j’étais vraiment triste de rentrer à Paris. Du coup, quand on y est retourné pour faire la promotion du film, j'étais hyper heureuse. J’avais l’impression de revenir à la maison… Pour nous, c’était très important de commencer la promotion là-bas et je crois qu'ils étaient contents qu’on revienne.

Le rôle de Sibylle est assez éloigné de vous. Comment l’avez-vous appréhendé ?

Elle est très bourgeoise, a fait de grandes études, HEC, elle est très parisienne. Elle est tout le temps dans le contrôle. Elle est bourrée de certitude, elle déborde d’assurance. Corporellement aussi, elle a une attitude très raide, très rigide, qui n’est pas trop mon cas. Hélas, je ne me tiens pas aussi droite que Sibylle. Donc j’ai vu une coach avant le tournage et j’ai beaucoup travaillé cette attitude corporelle et cette froideur qu’elle peut avoir, ce côté tête-à-claque qu’elle a au début du film. Même si évidemment ça change et qu’elle évolue positivement heureusement.

Quelles ont été les indications de jeu de Ludovic Bernard concernant l'évolution du personnage de Sibylle?

De travailler justement sur ce côté très rigide et sûre d’elle. Et puis dans la deuxième partie, de jouer le lâcher-prise quand elle ouvre enfin les yeux sur les vraies choses, sur les paysages, les Basques qui l’entourent. J’avais vraiment l’impression d’avoir deux personnages à jouer, c’était dingue. D’ailleurs quand je restais très longtemps dans la peau du personnage numéro 2, j’avais du mal à retrouver la rigidité du premier. Parfois je mettais plusieurs prises à retrouver cette première Sibylle.

C’est la première fois que vous portez un film.

Un premier «premier rôle», c’est toujours angoissant. Il y a forcément une pression supplémentaire. Je suis d’une nature un peu angoissée et donc je l’ai été un peu avant le tournage et le premier jour sur le plateau. Mais Ludovic m’a vraiment mis en confiance. Il dirige très bien. C’est fait avec finesse. Il met à l’aise tout de suite. Donc le stress est vite redescendu. De toute façon, tous, le premier jour, on a eu du mal à rentrer dans nos personnages. On était tous un peu stressés. Mais le fait d’avoir une si bonne équipe et de tous s’entendre aussi bien a fait redescendre le stress assez rapidement. On a pris confiance, on s’est amusés et il y a eu une vraie belle entente sur le tournage. Et ça se ressent dans le film je pense.

On vous a vu dans de nombreuses comédies ces dernières années. Est-ce un genre que vous affectionnez particulièrement?

Je suis un peu surprise d’avoir commencé par la comédie au cinéma parce qu’à la télévision, où j’ai fait pas mal de choses avant, j'ai eu tendance à ne faire que du dramatique au contraire. Mais c'est vrai que depuis le succès de «Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu?», je n'ai fait quasiment que des comédies. Et j'en suis très heureuse d'ailleurs parce que je me suis éclatée. Et si je dois faire des comédies toute ma vie, du moment que j'ai du travail, je serai très heureuse. Maintenant, je ne suis pas du tout fermé à l’idée de faire d’autres genres. Bien au contraire. Je pense que dans notre métier, c’est une chance de pouvoir faire plein de rôles et de genres différents. J’adorerai faire des choses plus sombres, faire des films d’actions. Je suis un peu casse-cou. Alors faire des thrillers ou de l’action… Ca me donne très envie.

C'est votre troisième long métrage depuis le début de l'année 2017 après «Alibi.com» et «Venise sous la neige». Vous avez un rythme de travail acharné?

Je suis assez passionnée. Donc quand j’ai la chance de pouvoir faire des beaux projets, j’y vais. C’était super d’enchaîner tous ces tournages. Là, cette année, ça devrait un peu me calmer. J’ai quand même le tournage de la série «Clem» qui va recommencer. Je n’ai pas de long métrage en projet. J’essaie quand même d’être sélective, j’essaie de choisir des projets qui me tiennent à cœur, des personnages qui me plaisent vraiment. Cette année je n’en ai pas trouvé mais j’en ai pour l’année prochaine. Je pense qu’il ne faut pas faire n’importe quoi. Il faut savoir sélectionner ses projets. Avec mon agent, on fait vraiment attention. C’est difficile de décliner des projets et d’avoir le bon regard sur le scénario. Ce n’est jamais simple mais j’essaie de me fier à mon instinct et c’est ce que j’ai fait sur les précédents projets et que j’essaierai de faire sur les prochains.

Dans quels films pourra-t-on vous voir l'année prochaine?

Normalement, on va faire «Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu 2», qui est en cours d’écriture. On n’a pas de date précise mais je pense que le tournage devrait avoir lieu au printemps 2018. Et j’aurai un autre tournage avec la bande d’«Alibi.com» et «Babysitting 2» pour l’année prochaine. Mais pour l’instant ils n’ont pas encore parlé du projet donc je n’en sais pas plus.

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