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#NBASundays : Le Jazz d’Utah apprend à vivre sans Rudy Gobert

Donovan Mitchell s'est imposé comme un des meilleurs rookies cette saison.[Gene Sweeney Jr. / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP ]

Chaque semaine, CNews Matin propose avec #NBASundays de décrypter le duel du dimanche soir en NBA, accessible en France en prime time sur NBA League Pass et sur beIN Sports.

Les fans de Rudy Gobert ruminent. Après avoir manqué 11 matches en début de saison avec une blessure au genou droit face au Heat de Miami lors d’un choc avec Dion Waiters, le pivot français a de nouveau rejoint l’infirmerie mi-décembre avec, cette fois, une entorse au genou gauche suite à une chute de son coéquipier Derrick Favors dans ses (grandes) jambes face à Boston. Décidément, pas de chance.

Sans sa tour de contrôle à l’intérieur, le Jazz a enchaîné six défaites lors des neuf matches suivants. Actuellement 10e de la conférence Ouest (16v-22d), Utah voit ses espoirs d’accrocher les playoffs s’amenuiser jour après jour. Heureusement pour les fans de la franchise, Donovan Mitchell éclabousse de son talent chaque rencontre depuis plusieurs semaines (plus sur lui plus tard), et parvient à porter l’équipe vers des succès improbables comme celui face aux Cavaliers le 30 décembre dernier. Une vraie consolation pour une équipe qui n’a pas été épargnée depuis le début de saison.

En parlant de blessures, c’est aussi la dure réalité vécue par le Heat de Miami qui ne cesse de voir ses joueurs faire le va-et-vient à l’infirmerie. Hassan Whiteside, leur pivot ultra-défensif, a récemment manqué 13 matches consécutifs avant de faire son retour dans l’effectif fin décembre. Quand ce n’est pas lui, ce sont les autres. Goran Dragic, James Johnson, Dion Waiters ou encore Justise Winslow ont tous, à un moment ou un autre, manqué à l’appel en raison de diverses blessures. Mais comme à son habitude, Erik Spoelstra a su tirer le maximum de son effectif malgré les absences, et le fait qu’il ne dispose d’aucune superstar pour porter l’équipe dans les moments de creux rend l'exercice encore plus admirable. Chose incroyable, le Heat pointe à la 7e place à l’Est, et ne compte que 1,5 matches de retard au classement par rapport aux Wizards, quatrième de la conférence. Un véritable exploit, il faut encore le souligner, et surtout la confirmation que Spoelstra est un excellent coach.

Les NBA Sundays, présentés par NBA 2K18, sont à suivre en direct, le dimanche, à partir de 21h30 sur NBA League Pass et beIN Sports.

Ce qu’il faut savoir sur le Heat de Miami

L’an dernier, à la même époque, le Heat végétait au fond du classement avant qu’un sursaut extraordinaire ne propulse l’équipe à deux doigts d’une qualification en playoffs. Ils avaient commencé la saison 11v-30d, et ont terminé avec un 30v-11d. Tout le monde attendait la confirmation de cet incroyable élan pour cette nouvelle saison. Et elle a eu lieu... plus ou moins. C’est juste beaucoup plus compliqué, et surtout moins glamour, que la vague d’énergie sur laquelle ils surfaient en fin d’année dernière.

Comment Miami parvient à se maintenir dans la course aux playoffs malgré les blessures qui s’enchaînent ? Défense et adresse à trois points. Hassan Whiteside est un des meilleurs pivots défensifs de la ligue. Sur le périmètre, Josh Richardson, Dion Waiters et Tyler Johnson sont des teignes dont il est difficile de se débarrasser. James Johnson est un couteau-suisse, tant en attaque qu’en défense, qu’Erik Spoesltra sait utiliser à bon escient sur le terrain. D’un point de vue général, même si ce ne sont pas les «bad boys» de Detroit, le Heat ne ménage pas son énergie sur le terrain. Et quand l’équipe est à peu près au complet, il n’est jamais simple de se défaire de leur défense.

Et puis il y les tirs trois points, parfaitement guidés par un jeu collectif bien huilé. 34,7% du total des points inscrits par Miami viennent de derrière la ligne des trois points (3e de la ligue derrière Houston et Dallas). Si Dion Waiters a complètement dévissé à longue distance (30,6% cette saison contre 39,5% l’an dernier), Miami peut compter sur les artificiers que sont Kelly Olynyk (qui s’est imposée comme une pièce maîtresse dans le jeu de Spoelstra) et ses 44,6% à trois points, et Wayne Ellington (41,8%). Justise Winslow, Goran Dragic, Josh Richardson, James Johnson et Tyler Johnson sont tous au-dessus des 35% de résussite.

Depuis le 6 décembre, le Heat affiche la 5e meilleure adresse aux tirs de la ligue (47,4%), le deuxième meilleur % à trois points (39,4%) et pointe à la 10e place en efficacité offensive. Attention, on vous dit, le Heat fait monter la température depuis quelques semaines, et ce sera intéressant de voir jusqu’où cela peut les emmener.

Ce qu’il faut savoir sur le Jazz d’Utah

Quelle drôle de saison pour Utah. Après le départ de leur superstar Gordon Hayward pour Boston à l’intersaison, l’équipe se montrait confiante dans sa capacité à atteindre les playoffs malgré tout. La raison ? Avec Rudy Gobert à l’intérieur, la défense du Jazz est une des plus hermétiques de la ligue. Mais le pivot français ne cesse de se blesser depuis le début de la saison, une absence qui fait du mal à un effectif en manque de superstar. Avec un record à 16v-22d, l’équipe coachée par l’excellent Quin Snyder commence à voir ses espoirs de phases finales s’envoler doucement mais sûrement. Si le Jazz est solide à domicile (13-7) avec un efficacité défensive exemplaire devant leur supporter, tout change quand ils sont en déplacement. Utah affiche le pire bilan de la ligue à l’extérieur avec 3v-15d. Un problème qu’ils vont devoir résoudre rapidement s’ils ne veulent pas plonger dans les tréfonds de la conférence Ouest.

Mais les fans du Jazz reste, contre tout attente, plutôt optimistes. Pourquoi ? La réponse tient en un nom : Donovan Mitchell, aka SpidaMitchell.

Celui qui vient d’être nommé rookie du mois de décembre est LA future star du club à n’en pas douter. Doté d’une explosivité à couper le souffle, doublé d’un sens du jeu absolument saisissant, il est l’actuel leader de l’équipe en points inscrits par match (18,2 points/match). Il est également une peste en défense (1,5 interceptions/match). Et puis, cerise sur le gâteau, ce jeune homme ne craint pas les grands rendez-vous. Alors qu’Utah galère pour gagner des matches, ils se sont payés le luxe de battre Cleveland à domicile derrière les 29 points de Mitchell.

Les exploits du rookie ne passent pas inaperçus au sein de la ligue, notamment auprès des stars. LeBron James, Kyrie Irving, et bien d’autres ont déjà exprimé leur enthousiasme vis-à-vis de ses performances sur le terrain. L’exemple le plus frappant venant peut-être de Russell Westbrook qui, fin décembre, a pris le temps de saluer Mitchell à la fin du match et de lui adresser quelques mots d’encouragement. Ceux qui connaissent bien Westbrook savent qu’il ne fait pratiquement jamais, JAMAIS, cela.

Le fait de faire une exception pour Donovan Mitchell montre à quel point ce dernier est respecté auprès des meilleurs. La saison du Jazz est probablement plus difficile que prévue (en même temps, c’était à redouter avec le départ d’Hayward), mais Donovan Mitchell à lui seul est une bonne raison de ne pas perdre espoir du côté d’Utah. La future star de l’équipe, c’est lui. Et si Rudy Gobert parvient à récupérer ses genoux (désolé), l’avenir s’annonce radieux pour la franchise.

Utah Jazz @ Miami Heat, dimanche à partir de 21h30 sur NBA League PASS et beIN Sports.

 

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