En direct
A suivre

The Last of Us : les créateurs expliquent leur démarche pour la scène du «baiser de la mort» (SPOILERS)

La comédienne Anna Torv (à droite) incarne le personnage de Tess dans la série. [© HBO]

Dans les derniers instants de l’épisode 2 de «The Last of Us», le personnage de Tess (Anna Torv) se sacrifie pour permettre à Joel et Ellie d’échapper à une horde de personnes infectées. Un sacrifice précédé d’un «baiser de la mort» qui a permis aux créateurs de la série d’en dire plus sur le Cordyceps, ce champignon parasite à l’origine de l’effondrement de l’humanité. Explications.

Une scène qui en dit long. Après un premier épisode marqué par la mort de la fille de Joel, Sarah, au début de l’épidémie, «The Last of Us» a encore une fois vu un de ses personnages principaux mourir, lors du second épisode avec le sacrifice de Tess, dont la mort est bien différente de celle qu’elle connaît dans le jeu vidéo. Interrogés à ce propos, les créateurs de la série, Craig Mazin et Neil Druckmann (qui est aussi le créateur du jeu vidéo, ndlr), ont expliqué la raison pour laquelle cette scène a été modifiée. Et l’information que cela leur a permis de transmettre aux téléspectateurs.

Dans la version sur console, Tess, qui accompagne le contrebandier Joel dans sa mission pour conduire Ellie jusqu’à un repère des Lucioles où elle sera prise en charge, meurt héroïquement en s’opposant à des soldats de la FEDRA, afin de permettre aux deux autres de s’enfuir. Dans la série, après qu’elle a été infectée par le virus – et qu’elle se sait dès lors condamnée – Tess renverse des bidons d’essence dans le lieu où ils se trouvent, et promet de se faire exploser avec la horde d’infectés avant qu’ils ne se lancent à la poursuite de Joel et Ellie.

C’est alors qu’il se passe une scène inattendue. Alors que les personnes infectées ont pour habitude de se ruer sur leur «proie», Tess, qui ne fuit pas, est approchée calmement par l’un d’eux, avant qu’il n’ouvre la bouche pour lui donner un baiser de la mort, permettant ainsi au Cordyceps, le champignon parasite à l’origine de l’effondrement de l’humanité, de prendre possession de son corps et de son cerveau par l’intermédiaire de ses vrilles (les filaments qui sortent de la bouche des infectés, et qui apparaissent sous la peau d’une personne qui vient de contracter le virus).

Un effet de troupeaux

«Ces choses n’ont pas à se montrer violentes à moins que vous tentiez de les empêcher de se répandre», précise Neil Druckmann au site américain EW.com. «Et c’est ce qui est illustré dans cette scène à la fois belle, et horrible avec Anna», poursuit-il. «Craig a brillamment suggéré ‘Comment allons-nous faire pour différencier les infectés des zombies ?’ Car il ne s’agit pas seulement d’une morsure. Il y a quelque chose d’autre qui se passe. J’aurais aimé que nous ayons ce moment de révélation immédiatement, mais nous avons imaginé de multiples façons dont cela devait se passer, et certaines propositions étaient vraiment bizarres», se souvient-il.

Dans cet épisode 2, on découvre que les vrilles des Codryceps permettent de lier tous les infectés entre eux, créant un effet de troupeaux. Quand un d’eux vous voit, tous les autres présents dans la zone savent où vous vous trouvez. «Cela semblait approprié de montrer comment cette chose évolue et peut se retrouver à pousser sur un mur, et comment cela sort d’une personne infectée», poursuit Neil Druckmann.

Pour les amateurs du jeu vidéo, il est bon de noter que Craig Mazin et Neil Druckmann n’ont pas exclu la présence des spores dans la série. Mais que ceux-ci pourraient faire leur apparition à un moment précis de l’adaptation télévisée. «Je ne crois pas que nous ayons supprimé les spores de la série. Nous ne sommes pas encore arrivés à ce moment pour l’instant. Nous avons un plan, c’est ce que j’essaie de vous dire», s’amuse Craig Mazin.

«La façon dont les spores sont présents dans le jeu vidéo ne collait plus avec le réalisme de la série. Donc nous avons des conversations à ce sujet. Et je me suis demandé ‘Avons-nous un moyen de réussir à les intégrer ?’ Si suffisamment de personnes se présentent le premier jour, nous aurons peut-être la possibilité de montrer les spores», ajoute Neil Druckmann.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités