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Le Medef fustige le projet de taxation des dividendes

La présidente du Medef Laurence Parisot s'exprime le 19 juin 2012 à Paris[AFP]

La présidente du Medef Laurence Parisot a dénoncé mardi l'intention du gouvernement d'instaurer une taxe de 3% sur les dividendes distribués aux actionnaires, jugeant que cela allait décourager les investisseurs.

"Augmenter la fiscalité des dividendes, c'est courir le risque que ces investisseurs privés soit investissent moins, soit investissent ailleurs, soit même cessent d'avoir envie d'investir tout court", a mis en garde la patronne des patrons lors de sa conférence de presse mensuelle à Paris.

Cette mesure "va toucher beaucoup, beaucoup, beaucoup d'entreprises moyennes et d'entreprises de taille intermédiaire", a-t-elle prévenu.

Selon Laurence Parisot, "on ne peut pas acter partout qu'il y a un problème de financement de l'économie" et déplorer l'absence en France d'un tissu dense de petites et moyennes entreprises, comme le fait le gouvernement, pour ensuite "annoncer une augmentation de 3% des taxes sur les dividendes". "C'est absolument contradictoire", a-t-elle martelé.

"La première source de financement de l'économie ce n'est pas le crédit des banques" mais les "investisseurs privés", a insisté la patronne des patrons, jugeant que cette mesure risquait de "décourager l'investisseur familial".

"Nous serons donc très fermes sur toutes ces considérations car aujourd'hui nous sommes dans un climat de survie", a-t-elle dit.

Selon Les Echos, le gouvernement entend mettre en oeuvre dès cet été, dans le cadre de son collectif budgétaire pour 2012, un prélèvement de 3% sur les dividendes versés aux actionnaires. Cette taxe serait acquittée par l'entreprise et non par le porteur.

Interrogé par l'AFP, Bercy a confirmé mardi que cela pourrait figurer dans le projet de loi de finances rectificative, mais a précisé que les arbitrages sur les modalités étaient encore en cours.

Il s'agirait de la mise en musique d'un engagement électoral du président François Hollande, qui a promis d'opérer une "distinction" fiscale "entre les bénéfices réinvestis" dans l'entreprise "et ceux distribués aux actionnaires".

Par ailleurs, Laurence Parisot a critiqué l'intention du gouvernement de "mettre la fiscalité des revenus du capital au même niveau que la fiscalité des revenus du travail", estimant que cela "assécherait l'économie".

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