En direct
A suivre

Ce qui se cache réellement derrière la Conférence sociale

Laurence Parisot, présidente du Medef, et Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, réunis auprès du Premier ministre.[BERTRAND GUAY / AFP]

La conférence sociale promise par le candidat Hollande débute lundi. Toutes les organisations syndicales salariées et patronales seront réunies au Conseil économique et sociale, place d’Iéna à Paris. François Hollande ouvrira cette conférence sociale lundi tandis que son premier ministre, Jean-Marc Ayrault, prendra le relais mardi.

Le programme de cette « conférence nationale pour la croissance et l’emploi » est très ambitieux. Il s’agit d’une succession de tables-rondes autour de thématiques liées à l’emploi, la formation professionnelle, la rémunération, la qualité de vie au travail, la protection sociale, et le redressement industriel. En d’autres termes, les nombreux participants de cette conférence parleront de compétitivité.

Ce que veulent vraiment les marchés…

Et en ces temps de crise, ce n’est pas rien. C’est d’ailleurs l’enjeu essentiel qui se joue actuellement en Europe. En janvier dernier, en retirant le triple A à la France, l’agence de notation Standard and Poors avait en effet reproché au gouvernement français de se focaliser sur la question de la dette plutôt que sur la problématique de la compétitivité.

A l’inverse, les marchés avaient applaudi l’initiative de Mario Monti d’une profonde réforme du marché du travail italien. Mais malgré la détermination du président du Conseil italien, le texte adopté était loin des ambitions initiales.  

Pour les investisseurs, le marché du travail de certains pays européen est perçu comme le premier frein à la croissance économique. Ils estiment qu’au contraire, un marché du travail compétitif peut être un véritable ressort de croissance. Il existe ainsi plusieurs leviers de réforme sur ce marché : la réglementation (temps de travail, droit des contrats, le licenciement…), la rémunération, la productivité, la qualification de la main d’œuvre.

Terrain miné

Quelle finalité aura la Conférence sociale ? Le gouvernement pourrait annoncer à l’issue de ce sommet un projet de réforme, mais pourrait tout aussi bien choisir d’avancer par petit pas afin de déminer le terrain. Car pour le moment, le gouvernement n’a pas précisé quelle orientation il souhaitait donner à une éventuelle réforme. Personne n’a oublié la chute de Dominique de Villepin après l’échec du Contrat première embauche (CPE). A l’époque, le Premier ministre de Jacques Chirac avait voulu importer le modèle de flexi-sécurité scandinave, mais sans convaincre.

François Hollande a confiance

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités