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American Airlines et US Airways se marient pour former un géant de l'aviation

Des appareils d'American Airlines le 12 février 2013 sur le tarmac de l'aéroport international de Miami [Joe Raedle / Getty Images/AFP] Des appareils d'American Airlines le 12 février 2013 sur le tarmac de l'aéroport international de Miami [Joe Raedle / Getty Images/AFP]

Americain Airlines et US Airways annoncent jeudi leur mariage qui va donner naissance au numéro un américain de l'aviation et à un géant mondial, et clore selon toutes probabilités le cycle de consolidation du secteur aux Etats-Unis.

Une source proche du dossier a confirmé mercredi soir à l'AFP que les conseils d'administration d'AMR, maison mère d'American Airlines, et d'US Airways avaient approuvé la fusion des deux compagnies, qui devrait être annoncée officiellement jeudi.

US Airways a déclaré ses intentions sur AMR, en faillite depuis fin 2011, dès début 2012, mais AMR a d'abord affirmé qu'il se voyait continuer en solo. US Airways a alors courtisé les employés du groupe et surtout ses pilotes d'AMR, dont les rémunérations étaient dans la ligne de mire de la direction du groupe, qui comptait sur le dépôt de bilan pour les revoir à la baisse.

Une série d'accord salariaux entre US Airways et les syndicats d'AMR a mis la pression sur la compagnie à la livrée argent et l'a forcée à s'ouvrir à la possibilité d'un mariage, devenu difficilement évitable dans le contexte de consolidation du secteur.

Avant ce nouveau rapprochement, le marché aérien américain avait vu ces dernières années la fusion de Delta Airlines et Northwest Airlines, de United Airlines et Continental Airlines, et de Southwest et Airtran.

Le rapprochement AMR-US Airways est structuré uniquement en actions, les créanciers d'American Airlines détiendront à l'issue de l'opération environ 72% de l'entité combinée, et les actionnaires d'US Airways recevront le solde, d'après la source proche du dossier.

Le patron de US Airways, Doug Parker, deviendra directeur général du nouveau groupe, qui gardera le nom d'American Airlines, tandis que le patron d'AMR, Tom Horton, restera président du CA jusqu'en 2014, et devrait démissionner par la suite, a-t-elle précisé.

Le siège sera situé dans la base d'AMR, Dallas-Forth Worth, au Texas.

"Les créanciers d'AMR devraient recouvrer leur investissement, les actionnaires pourraient récupérer une partie de leur mise", a précisé cette source.

En Europe, British Airways a notamment fusionné avec l'espagnole Iberia pour former IAG, Air France s'est rapprochée de la néerlandaise KLM et l'allemande Lufthansa a racheté Swiss, Austrian et Brussels Airlines.

Des avions d'US Airways à l'aéroport de Charlotte, en Caroline du nord, le 1er septembre 2012 [Kevork Djansezian / Getty Images/AFP/Archives]
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Des avions d'US Airways à l'aéroport de Charlotte, en Caroline du nord, le 1er septembre 2012
 

Ensemble, American et US Airways afficheraient une flotte d'environ 1.530 appareils et un chiffre d'affaires combiné de 38,7 milliards de dollars en 2012, légèrement supérieur à ceux de United Continental (37,15 milliards) et Delta (36,7 milliards).

Pour Richard Aboulafia, analyste du cabinet Teal Group, ce nouveau mastodonte du secteur sera le nouveau numéro un mondial.

John Thomas, analyste de LEK, fait toutefois valoir que le nouveau groupe sera en termes de chiffre d'affaires au coude à coude avec Lufthansa. Il ajoute que Delta affiche un plus grand nombre de passagers transportés qu'AMR et US Airways.

Le rapprochement permettra en tout cas de renforcer l'offre d'American dans le nord-est des Etats-Unis et vers Phoenix (Arizona, sud-ouest), où US Airways est davantage présente et a ses principales plateforme de correspondance (hubs).

Il génèrera aussi davantage d'économies que si les deux compagnies restaient indépendantes, par exemple en mettrant plus de passagers dans des avions plus gros.

"Il y aura un réseau solide de 9 plaques tournantes (hubs) et des opportunités pour les 100.000 employés" communs, a noté la source proche du dossier.

Les économies ont joué un grand rôle dans la reprise du secteur aérien, avec la mise en place de paiements séparés pour les bagages enregistrés ou les repas à bord qui génèrent environ 8 milliards de dollars par an, selon M. Thomas.

Les autorités de la concurrence et un juge des faillites doivent encore donner leur feu vert à cette union.

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