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General Motors investit 4 milliards d'euros dans Opel

L'usine Opel d'Eisenach, dans l'est de l'Allemagne le 10 janvier 2013 [Robert Michael / AFP/Archives] L'usine Opel d'Eisenach, dans l'est de l'Allemagne le 10 janvier 2013 [Robert Michael / AFP/Archives]

L'américain General Motors va investir 4 milliards d'euros d'ici 2016 dans ses filiales européennes en difficulté Opel/Vauxhall, avec pour objectif de les voir enfin renouer avec la croissance à moyen terme.

"Nous allons investir 4 milliards d'euros dans nos activités européennes entre maintenant et 2016" pour soutenir leur croissance et améliorer la part de marché d'Opel en Europe, qui est actuellement d'un peu plus de 6%, a déclaré mercredi Dan Akerson, le patron de GM, en visite au siège d'Opel à Rüsselsheim (ouest).

Cet investissement conséquent doit permettre à Opel de lancer d'ici 2016 "vingt-trois nouveaux modèles et treize nouveaux moteurs", a-t-il ajouté devant un parterre de dirigeants d'Opel, de responsables politiques régionaux et de salariés de l'entreprise.

Opel est "sur la bonne voie" et dispose du "soutien total" de GM pour appliquer son plan de restructuration en cours et atteindre son objectif de revenir à l'équilibre d'ici 2015, a affirmé M. Akerson.

Car l'engagement de GM est aussi la contrepartie des sacrifices consentis par les salariés d'Opel en Allemagne via le plan d'avenir "Drive 2022", qui prévoit notamment l'arrêt de la production automobile dans l'usine de Bochum (nord-ouest) et un gel des hausses de salaires.

Le PDG de GM, Dan Akerson (C) en visite à Rüsselsheim le 10 avril 2013 [Arne Dedert / DPA/AFP]
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Le PDG de GM, Dan Akerson (C) en visite à Rüsselsheim le 10 avril 2013
 

Ce plan a toutefois été rejeté à Bochum, où les salariés ont refusé de cautionner la fermeture de l'usine qui était prévue pour fin 2016. Opel a décidé en retour d'y arrêter la production automobile dès fin 2014.

"Nous acceptons la décision (des salariés de Bochum) (...) Nous allons prendre nos responsabilités pour la ville et sa région" pour accompagner la fermeture de l'usine, a assuré le président du conseil de surveillance d'Opel, Stephen Girsky.

"Opel est de retour"

Opel et sa marque jumelle britannique Vauxhall sont dans le rouge depuis des années, durement touchées par la crise du secteur automobile en Europe, qui est de loin leur principal marché et un manque d'attractivité de leurs modèles.

Les activités européennes de GM ont ainsi accusé l'an dernier une perte opérationnelle (Ebit) de 1,8 milliard de dollars, après déjà 747 millions de dollars en 2011. Le groupe américain a en outre passé pour 5,2 milliards de dollars de dépréciations d'actifs en Europe au quatrième trimestre.

Néanmoins "en tant que groupe mondial GM a besoin d'une forte présence en Europe, aussi bien dans le design et le développement que dans le montage et la distribution", a estimé M. Akerson.

Par ailleurs les modèles d'Opel "peuvent être vendus ailleurs qu'en Europe si cela fait sens économiquement", a-t-il admis. Il s'agit là d'une demande récurrente des salariés de la marque, qui reprochent au géant américain de l'avoir trop longtemps cantonnée à l'Europe pour ne pas cannibaliser ailleurs les ventes de ses autres marques.

"C'est une période de défis mais aussi une période d'enthousiasme et d'optimisme" a conclu M. Akerson, qui va poursuivre sa tournée allemande jeudi en rencontrant dans l'après-midi la chancelière Angela Merkel à Berlin.

Présent à ses côtés, le nouveau patron d'Opel, Karl-Thomas Neumann, a affirmé pour sa part son intention de "redonner à Opel sa force et son lustre d'antan". "Nous repartons à l'offensive" (...), Opel est de retour", a-t-il martelé.

Pour cette année le constructeur allemand mise notamment sur sa nouvelle citadine Adam et son 4x4 urbain Mokka, même s'il ne s'attend guère à un miracle en termes de ventes.

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