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Macron veut une réforme de l'assurance-chômage

Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron. [ERIC PIERMONT / AFP]

Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a jugé dimanche qu'il ne devait "pas y avoir de tabou ni de posture" sur l'assurance-chômage, en plein débat à gauche sur l'opportunité de débattre du montant et de la durée des allocations.

 

"Il ne doit pas y avoir de tabou ni de posture. L'assurance-chômage est en déficit de 4 milliards d'euros; quel responsable politique peut s'en satisfaire? Il y a eu une réforme, elle est insuffisante. On ne pourra pas en rester là. C'est aux partenaires sociaux qu'il appartient de faire avancer les choses", a déclaré le ministre au Journal du Dimanche.

"Mais comme l'Etat garantit financièrement le régime, il peut aussi reprendre la main si les blocages sont trop lourds. Le sujet reviendra en temps voulu", a-t-il ajouté. 

Le Premier ministre Manuel Valls avait lancé le débat, lundi à Londres, en estimant que la question du montant et de la durée de l'indemnisation du chômage devait "être posée", selon des propos rapportés dans la presse. 

"La question de l'efficacité, de l'équité des règles de ce régime (...) est un débat légitime", avait-il ajouté mercredi à l'Assemblée.

Devant le tollé suscité à gauche par ces propos qualifiés de "provocation" par les syndicats, François Hollande s'était montré plus évasif jeudi, en renvoyant aux négociations entre partenaires sociaux.

"Sur l'indemnisation du chômage il y a une convention qui vient d'être signée en 2014 et une autre est prévue en 2016 et il y a une rencontre qui est organisée entre les partenaires sociaux et Pôle emploi", avait-il dit.

Actuellement, le montant des allocations perçues par un demandeur d'emploi est constant pendant toute sa période d'indemnisation et la durée est calculée selon le principe "un jour travaillé = un jour indemnisé", dans la limite de deux ans pour les actifs de moins de 50 ans, trois ans pour ceux de 50 ans et plus.

La nouvelle convention chômage, entrée en vigueur le 1er juillet après un accord entre trois syndicats (CFDT, FO et CFTC) et le patronat, doit permettre à l'Unédic d'économiser 1,9 milliard d'euros d'ici à fin 2016, alors que ses comptes sont dans le rouge: 3,8 milliards d'euros de déficits prévus en 2014 pour une dette de 21,4 milliards.

Cette nouvelle convention, en vigueur jusqu'à fin 2016, durcit le régime de certains allocataires, notamment les cadres touchant une importante indemnité de départ et les intermittents du spectacle.

 

 

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