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Macron abat ses cartes pour de nouvelles opportunités économiques

Emmanuel Macron veut tirer profit de "l'uberisation" de l'économie[PATRICK KOVARIK / AFP]

Le ministre de l'Économie a présenté lundi 9 novembre les grandes lignes de son texte sur les «nouvelles opportunités économiques» (baptisées #noé). L’objectif, faire en sorte que les bouleversements liés aux innovations soient source de croissance. 

«Pour le consommateur et l’entrepreneur, Internet rime avec simplicité et efficacité. Pour le salarié, (…) les nouvelles technologies peuvent signifier difficultés», a expliqué Emmanuel Macron à Bercy, devant 600 acteurs de l’économie numérique. Le ministre propose donc plusieurs pistes pour «permettre à chacun de trouver sa place dans ce nouveau monde». 

Des nouvelles sources de financement pour les start-up

Trouver des fonds est souvent difficile pour les start-up. Emmanuel Macron envisage donc la possibilité de développer un «fonds de pension à la française» pour canaliser l’épargne vers les secteurs concernés. Une manière de proposer aux entreprises des voies de financements autres que le traditionnel endettement bancaire. «Il faut ramener le capital qui est celui de nos épargnants vers le financement de l’économie réelle», a défendu le ministre. Et permettre ainsi à des géants du numérique hexagonaux d’émerger, aux côtés des mastodontes étrangers, en particulier américains.

L’entreprise individuelle encouragée et facilitée

Pour Emmanuel Macron, les micro-entreprises sont un «ressort de croissance». Le ministre plébiscite également le statut d’auto-entrepreneur et, de manière générale, l’entreprise individuelle, qu’il souhaite promouvoir avec cette réforme. Il envisage pour cela de remettre à plat les régimes juridiques des travailleurs indépendants, et pourrait donc créer un nouveau statut en la matière.

Des réglementations par secteur révisées et assouplies 

Dans certains secteurs, une réglementation excessive peut être un frein au développement, selon le ministre. Il veut donc en assouplir une partie, bien décidé à «en finir avec les corporatismes».

L’exigence de qualifications pour exercer certaines activités pourrait notamment être supprimée. Dans le bâtiment par exemple, où un CAP est nécessaire pour exécuter même les travaux les plus simples, ou encore dans la coiffure, où il faut être titulaire d’un diplôme pour ouvrir un salon. L’idée de créer un statut de «professionnel de proximité» a également été évoquée, pour permettre de proposer sa force de travail au quotidien, même sans qualification.

La numérisation des entreprises accompagnée

Toutes les entreprises n’ont pas encore adopté le tournant numérique, et il n’est pas question pour le ministre de laisser les plus traditionnelles sur le carreau. Pour que l’«ubérisation» soit perçue comme une opportunité, et non comme une menace, Emmanuel Macron souhaite donc les aider à embrasser le virage Internet.

Il veut notamment développer la formation pour les travailleurs dont les professions risquent de disparaître, afin qu’ils puissent s’adapter aux nouveaux métiers de la révolution numérique. Celle-ci représente selon lui «un potentiel immense pour la France en termes d’activité et d’emploi».

L’innovation favorisée dans le secteur de la santé

Après les transports et l’informatique, le ministre pourrait s’aventurer dans un nouveau domaine : celui de la santé. L’industrie pharmaceutique peut en effet être un important levier de croissance pour la France, selon Bercy, qui entend promouvoir ce secteur. Au programme, des brevets plus faciles à délivrer et une commercialisation plus rapide des médicaments, en réduisant les délais d’autorisation. 

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