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Antilles : une recommandation pour valoriser les algues brunes

Des algues sargasses sur la plage de la commune de Saint-Anne, en Martinique, en juillet 2011[AFP/Archives]

Le Haut conseil de la santé publique a recommandé lundi la mise en place d'une "filière de valorisation" des algues brunes échouées en Guadeloupe et Martinique pour éviter que ces algues, aujourd'hui sans danger, ne posent un problème sanitaire.

L'été dernier, des amoncellements d'algues brunes, également appelées "sargasses", pouvant atteindre plusieurs mètres de haut, avaient été observés en Guadeloupe. Un risque potentiel pour l'homme à travers un gaz toxique, l'hydrogène sulfuré, qu'elles émettent en se décomposant.

Sollicité en septembre 2011, le Haut conseil de la santé publique recommande "qu'un plan d'action intégrant aussi une aire de stockage et une filière de valorisation soit mis en place".

Le HCSP définit trois niveaux d'information du public et d'urgence dans l'enlèvement des algues, en fonction de la concentration en hydrogène sulfuré.

Globalement, un problème sanitaire "n'apparaîtra que si le délai d'intervention entre l'invasion et l'élimination (des algues brunes) est trop long", indique le Haut conseil dans son avis.

Au Texas, les communes touchées "enlèvent rapidement et régulièrement les algues" et le niveau d'hydrogène sulfuré "n'a pas conduit les autorités locales à mettre un plan complexe de surveillance", ajoute le HCSP.

Ailleurs dans le monde, les algues brunes n'apparaissent pas non plus "comme un réel problème sanitaire", selon le Haut conseil, qui souligne que ces algues sont "valorisées vers l'agriculture ou vers la chimie verte".

En janvier, des scientifiques américains avaient annoncé avoir fabriqué une bactérie capable de métaboliser les sucres contenus dans ce algues brunes pour les transformer en éthanol, une avancée qui pourrait offrir à l'avenir une source importante de biocarburants.

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