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Italie : manifestation dans une aciérie polluée

Environ 2.000 personnes ont manifesté vendredi à Tarente (sud) pour protester contre les dégâts sur la santé provoqués par l'usine locale Ilva, la plus grande aciérie d'Europe que la justice veut fermer pour pollution, une mesure qui menace 20.000 emplois.[AFP] Environ 2.000 personnes ont manifesté vendredi à Tarente (sud) pour protester contre les dégâts sur la santé provoqués par l'usine locale Ilva, la plus grande aciérie d'Europe que la justice veut fermer pour pollution, une mesure qui menace 20.000 emplois.[AFP]

Environ 2.000 personnes ont manifesté vendredi à Tarente (sud) pour protester contre les dégâts sur la santé provoqués par l'usine locale Ilva, la plus grande aciérie d'Europe que la justice veut fermer pour pollution, une mesure qui menace 20.000 emplois.

Au même moment, une réunion était en cours à la préfecture en présence des ministres du Développement économique et de l'Environnement pour empêcher l'arrêt des activités de ce site-clé pour la production d'acier en Italie, d'où sortent 9 des 28 millions de tonnes fabriquées annuellement.

Une partie des manifestants ont bravé l'interdiction de former un cortège et défilé aux cris de "Tarente libre" et "Nous voulons vivre", selon un photographe de l'AFP sur place.

Après une minute de silence pour "les victimes d'Ilva", ils ont applaudi le nom de la juge Patrizia Todisco qui a, fin juillet, mis sous séquestre les installations "à chaud" (hauts fourneaux, cokerie etc..) de l'usine dans le cadre d'une enquête pour "catastrophe environnementale". Dans ses attendus, la juge cite des études sanitaires prouvant une surmortalité anormale près du site en raison du rejet de nombreux polluants dont la dioxine.

Ilva a fait appel de cette décision et le gouvernement qui a alloué plus de 330 millions d'euros à la dépollution et la remise aux normes du site a affirmé qu'il mettrait tout en oeuvre, y compris un recours devant la Cour constitutionnelle, pour éviter une fermeture du site.

Pendant la manifestation, une pédiatre du quartier Tamburi, proche de l'usine, a témoigné avec émotion des dégâts de la pollution sur la santé des habitants. "J'aurais voulu venir ici avec autant de bandeaux noirs au bras que d'enfants que j'ai vu mourir", a expliqué Grazia Parisi.

La manifestation, organisée par des associations comme le Comité de citoyens libres et pensants et de défense de l'environnement, était également soutenue par le parti d'opposition de gauche, Italie des valeurs (IDV).

Felice Belisario de l'IDV a dit être venu "soutenir la magistrature, soumise aux attaques du gouvernement et des partis, pour avoir seulement demandé le respect de la loi". Rejetant un "choix entre santé et salaire", il a exigé une dépollution du site à charge de la famille Riva, propriétaire d'Ilva.

Le 2 août, des milliers d'ouvriers de l'usine Ilva de laquelle dépendent quelques 20.000 emplois (dont 11.500 directs) avaient défilé pour réclamer la sauvegarde de leurs postes, disant préférer "mourir d'un cancer que de faim".

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