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Protection accentuée pour des bois précieux victimes de trafics

Vue aérienne d'un site illégal d'exctraction de bois au Brésil [Lunae Parracho / AFP/Archives] Vue aérienne d'un site illégal d'exctraction de bois au Brésil [Lunae Parracho / AFP/Archives]

La communauté internationale a intensifié mardi la protection d'espèces d'arbres menacés, alors que l'exploitation forestière illégale aux mains de réseaux criminels très organisés déciment les forêts du monde entier.

Les 178 pays membres de la Convention sur le commerce international des espèces protégées (Cites) ont décidé notamment de réguler les échanges (Annexe II de la convention) de l'ébène de Madagascar et du bois de rose de la même île, mais aussi celui d'Asie du Sud-Est et d'Amérique centrale.

"Jamais auparavant autant de propositions positives n'avaient été adoptées par des pays de la Cites pour lister des espèces d'arbres", s'est réjoui Juan Carlos Cantu, de l'ONG Defenders of Wildlife. Sans cette protection, la récolte illégale et non durable conduira ces espèces au bord de l'extinction d'ici 10 à 20 ans".

Les pays exportateurs devront délivrer des permis d'exportation tout en assurant la survie des espèces concernées.

Une meilleure protection d'arbres malgaches à croissance lente, trafiqués malgré un embargo national sur les exportations, était particulièrement attendue.

Madagascar fait en effet face à "une crise de l'abattage illégal" en raison de l'instabilité politique et d'une demande internationale en hausse pour les bois précieux, a souligné Mark Roberts, de l'ONG Environmental Investigation Agency.

Selon les spécialistes, la Chine est devenue une destination majeure, remplaçant les marchés traditionnels européens qui se sont tournés vers du bois d'origine plus durable.

"La Chine a très bien développé une industrie de transformation" utilisant le bois pour des produits allant des instruments de musique aux meubles, a souligné David Newton, de Traffic.

Le Programme de l'ONU pour l'Environnement estime que 50 à 90% de l'exploitation forestière dans les pays tropicaux-clés du bassin amazonien, d'Afrique centrale et d'Asie du Sud-Est sont tenus par le crime organisé.

"L'abattage illégal vaut bien plus de 30 milliards de dollars par an pour les criminels, alors que les pauvres enrôlés dans ces activités touchent une misère", commentait récemment son directeur exécutif, Achim Steiner.

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