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Un réchauffement de la planète supérieur à 1,5 °C pourrait déclencher des points de non-retour

[Johan ORDONEZ / AFP]

Selon une étude publiée dans la revue Science, une hausse de 1,5 °C de la température pourrait engendrer des points de non-retour, avec un impact significatif pour la planète.

C’est un nouveau signal d’alerte qui a été émis pour l’avenir de la planète. Une étude, publiée jeudi dans la revue Science, affirme que dépasser la barre des 1,5 °C de réchauffement sur Terre pourrait déclencher plusieurs «points de basculement» climatiques. Avec pour effet, des réactions en chaîne dangereuses pour l’Homme et la nature.

Cinq points de basculement proches de leur déclenchement

Avec les températures actuelles sur l’ensemble de la planète, qui ont augmenté en moyenne de 1,2 °C depuis le début de l’ère préindustrielle, plusieurs points de basculement auraient été franchis : un dégel brutal du permafrost, l’arrêt d’ un phénomène de transfert de chaleur dans la mer du Labrador, l'extinction de barrières de corail et la fonte des calottes glaciaires en Antarctique et au Groenland. D'après le GIEC il s'agit de seuils critiques au-delà duquel un système se réorganise, souvent brutalement et/ou de manière irréversible».

Avec un réchauffement à 1,5°C, quatre autres points passent de la catégorie «possible» à «probable», et cinq autres deviennent alors «possibles», selon l'étude. Tim Lenton, un des principaux auteurs de l’étude, estime que cela «changera la face du monde».

Des paysages possiblement dévisagés

Les auteurs de l'étude estiment cependant qu’il n’est pas trop tard pour agir, afin de limiter des dégâts qui impactent des écosystèmes entiers.

En effet, un dégel accéléré du permafrost libérerait des quantités massives de gaz à effet de serre, ce qui affecterait les paysages en Russie, en Scandinavie et en Russie. Pour les calottes glaciaires de l'Antarctique occidentale et du Groenland, le franchissement du point de rupture estimé par les scientifiques participerait, sur des centaines d'années, à une hausse du niveau des mers de 10 mètres, selon l’enseignant de l’université d’Exeter.

«Cela vaut toujours la peine de réduire nos émissions aussi rapidement que possible», explique Tim Lenton, encourageant la population à réagir face à la crise climatique.

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