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Amazonie : un tiers de la forêt «dégradée» par l'activité humaine et la sécheresse, selon une étude

Au total, plus de 2,5 millions de kilomètres carrés de la forêt amazonienne seraient en danger. [MICHAEL DANTAS / AFP]

Plus d’un tiers de la forêt amazonienne aurait été «dégradée» par l’activité humaine et la sécheresse, selon une étude scientifique publiée ce jeudi 26 janvier dans la revue Science. Au total, plus de 2,5 millions de kilomètres carrés seraient en danger.

Le poumon de la terre en grand danger. D’après une étude publiée ce jeudi dans la revue Science, l’activité humaine et la sécheresse seraient responsable de la dégradation de près de 38 % de la forêt amazonienne. Les scientifiques tirent la sonnette d’alarme.

Dans cette étude, les chercheurs de l’Université brésilienne «Universidade Estadual de Campinas» ont analysé les conséquences des incendies, de l’exploitation forestière, de la sécheresse et des changements ayant touché les habitats en lisière de la forêt (ce qu’ils appellent des effets de bordure). Résultat : les dommages infligés à cette forêt, qui recouvre neuf pays, sont significativement plus importants que ceux qui avaient été observés auparavant, ont indiqué les chercheurs.

Dans le détail, hors sécheresse, ces phénomènes ont dégradé au moins 5,5 % du reste des forêts qui composent l'écosystème amazonien, soit 364.748 kilomètres carrés entre 2001 et 2018. Lorsque les effets de la sécheresse sont inclus, la zone détériorée représente alors 2,5 millions de kilomètres carrés, soit 38 % du reste des forêts composant l'écosystème amazonien.

LES SCIENTIFIQUES TIRENT LA SONNETTE D'ALARME

«L'extrême sécheresse est devenue de plus en plus fréquente en Amazonie, du fait de l'évolution des manières d'exploiter le sol et du changement climatique induit par les humains qui affectent la mortalité des arbres, le nombre d'incendies et les émissions de carbone dans l’atmosphère», ont déclaré les scientifiques. «Les feux de forêts se sont intensifiés pendant les années de sécheresse», ont-il ajouté, alertant sur les dangers que représenteront les «feux de grande ampleur» dans le futur.

Les scientifiques de l'Université Lafayette dans l'Etat américain de Louisiane ainsi que d'autres établissements appellent à agir, dans une autre étude sur les conséquences de l'activité humaine sur la forêt amazonienne, également publiée dans la revue Science.

«Les changements ont lieu beaucoup trop vite pour que les espèces amazoniennes, les populations et les écosystèmes puissent s'adapter», ont-ils soutenu.

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