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Son doigt nécrosé et amputé, la morsure d'une araignée violoniste en cause ?

L’araignée est présente dans le sud de la France.[Creative Commons/Daniel VILLAFRUELA]

Une Belge s’est récemment fait amputer une partie du doigt après avoir été piquée par quelque chose. La morsure d’une araignée violoniste, que l’on retrouve en principe au bord de la Méditerranée, notamment dans le sud de la France, est pointée.

Dans un récit fait au média belge RTL Info, Cindy explique avoir été piquée en juillet dernier, mais sans rien voir ni sentir. Son index gauche s’est alors mis à gonfler et à nécroser.

Rendue aux urgences, les médecins ont décidé d’intervenir à deux reprises pour nettoyer la toxine présente dans sa chair. Elle a même consulté une clinique spécialisée de la main, où une troisième, puis une quatrième opération ont été réalisées, allant même jusqu’à une tentative de greffe.

Rien n’y a fait, Cindy a dû se résoudre cinq mois plus tard à être amputée de la première phalange. Elle explique qu’elle faisait alors «infection sur infection» et que cela rongeait son os.

Alors qu’elle n’avait toujours aucune idée de ce qui a pu lui causer pareil problème, la piste d’une morsure d’araignée lui a été avancée par la clinique spécialisée. L’une de ces bêtes, baptisée «violoniste», a notamment une morsure pouvant inoculer un venin nocif pour l’homme, pouvant entrainer une nécrose (les cellules meurent). Des cas auraient ainsi été observés dans le sud de la France, où l’arachnide est présent, raconte le média belge.

Qui est l'araignée violoniste ?

L’araignée violoniste, dont le nom est loxosceles rufescens, doit son surnom à la tâche, qui ressemble à un violon, présente sur la partie avant de son corps. De couleur sable, voire roussâtre, elle mesure 7 à 9 millimètres (sans les pattes) et vit dans le bassin méditerranéen. Ses morsures sont rares, mais peuvent survenir lorsqu’elle se sent en danger. Lorsqu’elle se retrouve coincée dans un vêtement, par exemple. Son venin n’est pas libéré à chaque fois.

Si c’est en revanche le cas, la prise en charge doit être très rapide, afin d’éviter des complications parfois très graves, comme l’infection et l’amputation. Le problème est que la morsure ne provoque aucune douleur. «C’est après qu’on ressent une sorte de démangeaison et que peut apparaitre une vilaine blessure», explique à nos confrères Arnaud Henrard, docteur en biologie et arachnologiste.

Reste que, comme vu plus haut, l’araignée violoniste n’est pas sensée se retrouver en Belgique. Le doute est donc permis sur sa culpabilité dans l’histoire dramatique de Cindy. D’autant qu’au contraire des cas français, où l’animal avait été directement observé et capturé, ça n’a pas été le cas cette fois. «On ne peut faire aucun rapprochement certain. Et il y a d’autres pistes, certaines complications bactériennes peuvent présenter des symptômes qui ressemblent à ceux de blessures provoquées par une araignée violoniste», précise l’arachnologiste.

Des suppositions, comme une bête ramenée par un local ayant passé ses vacances au bord de la Méditerranée, ou celle d’une espèce ayant profité du réchauffement climatique pour remonter au Nord, sont avancées. Des pistes accueillies avec scepticisme par le scientifique, même si le risque zéro n’existe pas.

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