Le militant indépendantiste corse Yvan Colonna, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac en 1998, a été agressé ce mercredi 2 mars à la prison d'Arles (Bouches-du-Rhône) par un autre détenu.
L'homme de 61 ans se trouve dans un état grave.
Ses proches ont confirmé ce mercredi en fin d'après-midi qu'il se trouvait entre la vie et la mort.
Voici tout ce que l'on sait des faits.
une agression a mains nues
Alors qu'il participait à «atelier sportif» organisé par l'établissement pénitentiaire, Yvan Colonna a été victime d'une «strangulation à mains nues puis d'un étouffement», comme le précise le procureur.
D'après les premiers éléments disponibles, son assaillant lui aurait ensuite mis un sac sur la tête jusqu'à ce qu'il perde totalement connaissance, a révélé une source proche du dossier.
Retrouvé dans un état très préoccupant, le berger corse a été évacué en urgence à l'hôpital le plus proche puis transféré vers un hôpital à Marseille. Il «n'est pas mort», a assuré son avocat, Sylvain Cormier.
Le suspect est un jihadiste camerounais
L'agresseur présumé est Franck Elong Abé, un jihadiste camerounais âgé de 36 ans. Détenu en 2012 en Afghanistan à Bagram par les Américains, il a été remis à la France en 2014 puis condamné à neuf ans de prison pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste».
Durant sa première détention à Condé-sur-Sarthe, l'homme, appartenant à la mouvance islamique, a été signalé comme étant l'auteur de 14 incendies et de dégradations dans sa cellule.
Franck Elong Abé était en fin d'après-midi interrogé par les policiers. Les autorités ignorent toujours les motivations de son geste. Le procureur de la République de Tarascon devait communiquer des détails sur l'affaire.