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Essonne : ce que l’on sait de la cyberattaque de masse visant le Centre hospitalier Sud Francilien

Le Centre hospitalier Sud Francilien de Corbeil-Essonnes (Essonne) est victime d'une attaque informatique depuis la nuit de samedi à dimanche. Une rançon de 10 millions de dollars est demandée.

Une cyberattaque de grande ampleur. Le Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes (Essonne) est la cible de pirates informatiques depuis ce week-end, rendant l’utilisation de ses logiciels impossible.

Tous les logiciels inutilisables

L'hôpital essonnien a déclenché un plan blanc dimanche. Cette attaque rend «pour l’heure inaccessibles tous les logiciels métiers de l’hôpital, les systèmes de stockage (notamment d’imagerie médicale) et le système d’information ayant trait aux admissions de la patientèle», a indiqué l'établissement dans un communiqué.

«Cette attaque n’impacte pas le fonctionnement et la sécurité du bâtiment hospitalier», a néanmoins tenté de rassurer le centre hospitalier. Il a précisé que «tous les réseaux restent en activité (téléphone à l’exception du fax, flux automatisés de distribution, etc.)».

Réorientation de certains patients, crainte pour les blocs opératoires

Les patients dont les soins nécessitent l’accès au plateau technique sont réorientés vers des hôpitaux publics d’Ile-de-France. Ceux se présentant spontanément aux urgences «sont évalués puis possiblement adressés à la Maison médicale de garde du centre hospitalier Sud Francilien», a détaillé le communiqué.

Pour les patients hospitalisés au CHSF, «les services médico-techniques (notamment de biologie médicale) sont en capacité de travailler à court terme en mode dégradé».

L’établissement «met tout en œuvre pour maintenir les soins ambulatoires», a-t-il affirmé, mais «en revanche, cette situation exceptionnelle devrait avoir un impact sur l’activité du bloc opératoire».

François Braun, ministre de la Santé, a indiqué «suivre de près la situation», en apportant son «plein soutien aux équipes mobilisées pour la sécurité et la continuité de prise en charge des patients». Il a dénoncé «un acte inqualifiable».

Une rançon de 10 millions de dollars

Une demande de rançon de 10 millions de dollars (quelque 9,9 millions d'euros au taux du jour, NDLR), formulée en anglais, a été exigée par le ou les hackers, a dévoilé une source policière à l'AFP.

L’Autorité Nationale en matière de Sécurité et de Défense des Systèmes d’Information (ANSSI) a été «rapidement saisie par la cellule de crise», a indiqué l’hôpital.

Une enquête pour intrusion dans le système informatique et pour tentative d'extorsion en bande organisée a été ouverte à la section cybercriminalité du parquet de Paris.

Pour rappel, en avril 2022, une cyberattaque contre le système d'information du Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) Coeur Grand Est avait touché neuf établissements et en mars dernier, un hôpital d'Ajaccio avait lui aussi été victime d'une «cyberattaque de type ransomware». Les établissements avaient indiqué ne pas vouloir payer.

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