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Loire-Atlantique : son bébé meurt d’une méningite grave mal détectée, elle porte plainte contre l’hôpital de Saint-Nazaire

Les examens menés à l'hôpital de Saint-Nazaire ont été sans équivoque : le bébé est touché par une méningite bactérienne à pneumocoque. [Illustration FRED DUFOUR/AFP]

Touchée par une forme grave de méningite dans la nuit du 29 au 30 octobre 2022, la petite Constance, âgée de six mois, a finalement perdu la vie un mois plus tard. Sa mère a décidé de porter plainte contre l’hôpital de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) pour «homicide involontaire» en raison d’une erreur fatale de diagnostic.

L’enfant a été touché par l’une des plus graves formes de la méningite. Prise de vomissements et d’une forte fièvre dans la nuit du 29 au 30 octobre, Constance, âgée de six mois, est emmenée par sa mère à l’hôpital de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).

«Je suis allée aux urgences de l’hôpital de Saint-Nazaire. Pour le pédiatre, sa somnolence était liée à une déshydratation. Je sentais qu’elle n’allait pas bien, elle avait les yeux bouffis. Mais il m’a dit qu’il n’y avait pas de place dans le service. Je suis rentrée chez moi avec une ordonnance de Doliprane et une solution de réhydratation», a témoigné Flavie, la mère de famille, pour Ouest-France.

Voyant l’état de sa jeune fille se détériorer au fil des heures, la mère de famille a décidé de retourner aux urgences le lendemain, avec en sa possession une lettre prioritaire. Les examens menés sur place ont été sans équivoque : Constance est touchée par une méningite bactérienne à pneumocoque, l’une des formes les plus dangereuses de la maladie.

Une méningite causant 2 semaines de coma au bébé

Face à la gravité du diagnostic, la jeune fille a été transférée dans le service de réanimation du CHU de Nantes. «On nous a dit de lui faire un dernier bisou car quand (on la reverrait) elle serait intubée et dans le coma», a expliqué Flavie. Malgré deux semaines de coma, le cerveau du bébé est durement affecté et aucun signe d’amélioration n’est relevé. Ses parents ont alors décidé de débrancher leur enfant.

La mère de famille n’a pas caché sa colère à l’égard du diagnostic initial réalisé par l’hôpital, faisant perdre un temps précieux dans les soins apportés à sa fille. «Son coma était provoqué par l’inflammation de son cerveau due à la méningite qui n’a pas été traitée à temps. Si elle avait eu son traitement antibiotique dès le lundi 31 octobre, (…) elle serait peut-être encore en vie aujourd’hui», a regretté Flavie dans les colonnes du journal régional.

Le décès de Constance a été prononcé le 29 novembre dernier. Sa mère, qui a assuré que le carnet de vaccination de sa fille était à jour, a fait part de son intention de porter plainte contre l’établissement pour «homicide involontaire».

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