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Uber-shit : 9 interpellations après une cyber-infiltration

L'enquête a été menée via une cyber-infiltration. [PATRICK KOVARIK / POOL / AFP]

A la suite d’une longue enquête, l’Office antistupéfiants de Versailles a arrêté neuf personnes impliquées dans un réseau de livraison de drogues et saisit plus d’une centaine de milliers d’euros de véhicules et vêtements de luxe, ainsi qu'une forte quantité de drogues.

Une mission sur le long terme. Après un important travail de renseignement et de surveillance, les enquêteurs de l’antenne versaillaise de l’Office antistupéfiants ont infiltré un réseau de livraison de drogues. Au final, ils ont arrêté neuf personnes et saisi plusieurs véhicules pour un montant d’environ 100.000 euros, 17.000 euros de vêtements de luxe et 30.000 euros en espèces. 

Avec 2.600 clients référencés, la «petite entreprise» des vendeurs de drogue tournait bien, au point de générer un chiffre d’affaires de 850.000 euros par an. Pour la démanteler, les enquêteurs ont d’abord travaillé sur des informations remontées via la Cellule de renseignement opérationnelle sur les stupéfiants (CROSS).

Dans leur viseur, «Rapid Service 78», un service de livraison de cannabis, résine ou herbe, officiant depuis deux ans sur Telegram et Snapchat, et son réseau «frère» ouvert il y a environ un mois, destiné à vendre des drogues de synthèse et de la cocaïne, et baptisé «Le pharmacien 78». 

Une enquête de plusieurs mois

Après avoir identifié les individus suspectés de faire tourner les ventes et déterminé les fonctions de chacun, c’est en infiltration, sur autorisation du procureur, qu’ont travaillé les policiers anti-stups. Sous pseudonyme, un agent a d’abord observé le fonctionnement du marché, les tarifs, les quantités, les clients.

«Ensuite, il a lancé un coup d’achat», a expliqué à CNEWS une source proche de l’enquête. «Le policier a commandé une livraison de résine de cannabis et la première interpellation a eu lieu mardi dernier quand le livreur est arrivé pour la transaction. Dans la foulée, huit autres arrestations ont été menées, du stockeur au logisticien, des vendeurs jusqu’au chef de l’organisation», a poursuivi cette même source.

Une voiture stationnée à Poissy faisait office de nourrice, c’est-à-dire de lieu de stockage et de garde de la drogue. A l’intérieur, les enquêteurs ont découvert 10 kg de résine, 2,5 kg d’herbe, 60 g d’ecstasy, 10 g de MDMA et 32 grammes de cocaïne.

Sur les neuf interpellés, six ont été présentés à un magistrat : un pour une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité et les cinq autres en vue d’une comparution immédiate. Ayant demandé un délai pour préparer leur défense, leur procès a été renvoyé à début mai et ils ont été placés en détention provisoire. Tous sont originaires de Poissy et âgés d’une vingtaine d’années. La tête de réseau, 23 ans, avait déjà fait de la prison pour trafic de drogue.

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