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Sept Colombiens jugés pour des cambriolages en série dans l'Hexagone

Des malfaiteurs colombiens sont suspectés d'avoir commis 13 cambriolages en France. [DENIS CHARLET / AFP]

Cinq hommes et deux femmes originaires de Colombie ont été arrêtés à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) par la BRB (Brigade de répression du banditisme). Ils sont suspectés d'avoir commis une série de cambriolages en province, jusqu'à écumer trois à quatre maisons d'affilée.

Ils «travaillent à la lumière». C'est le mode opératoire bien spécifique de certains cambrioleurs, comme les sept personnes qui ont été arrêtées par la BRB (Brigade de répression du banditisme) le 4 janvier dernier.

Leur méthode pour être sûrs que les habitants ne sont pas dans les logements qu'ils veulent visiter est la suivante : s'approcher des habitations à la nuit tombée, entre 17h et 20h en hiver, et repérer les pavillons où il n'y a pas de lumière. Souvent, les gens ne sont pas rentrés du travail.  Pendant ce temps, des complices ont l'ordre de tourner dans le quartier dans deux véhicules distincts pour faire le guet.

Mais ces malfaiteurs sud-américains n'ont pas sévi que dans l'Hexagone. Ils opèrent aussi dans d'autres pays européens.  «C'est une délinquance itinérante», nous a confié une source proche du dossier. «Ils restent quelques semaines sur le territoire et dès qu'ils ont l'impression d'être surveillés, ils changent de pays, pour y commettre de nouveaux méfaits, sans y être connus des services de police», a précisé cette même source.

13 cambriolages en deux semaines

Et quand ils passent à l'action, ce sont de véritables «raids». Les sept Colombiens ont été suspectés d'avoir commis treize cambriolages en deux semaines pour un préjudice de 140.000 euros. S'ils étaient logés en Seine-Saint-Denis, ils ont dû s'éloigner pour commettre leurs méfaits, privilégiant les abords de villes de province et, plus précisément, les maisons en lisière de forêt. L'avantage : pénétrer dans le terrain par le bois, sans être à portée de vue.

Banlieue d'Angers (Maine-et-Loire), de Nancy (Meurthe-et-Moselle), de Reims (Marne), les policiers leur ont  attribué des razzias dans huit départements, avec parfois jusqu'à trois à quatre maisons «visitées» par jour. «Bijoux, multimédia, ils revendaient rapidement ce qu'ils volaient pour pouvoir payer leur quotidien, et le reste de l'argent était envoyé au pays», a rapporté notre source.

«Pendant leur présence en France, ils sont aussi allés taper en Suisse. Le 31 décembre, ils sont allés faire la fête en Espagne et, en revenant le lendemain, ils se sont arrêtés dans les Landes pour une nouvelle série de cambriolages».

Le 4 janvier les suspects, âgés de 20 à 60 ans, ont été interpellés alors qu'ils revenaient à leur base en Seine-Saint-Denis, les voitures chargées d'un butin qu'ils sont suspectés d'avoir amassé dans les environs de Nancy. Le plus jeune était déjà connu de la police pour des vols aggravés et le plus vieux était recherché pour des faits similaires en Espagne.

«Les autres n'étaient pas connus parce qu'ils sont arrivés mi-décembre en France», a précisé notre source qui poursuit : «Les équipes de cambrioleurs venus d'Amérique du Sud sont un fléau depuis quelque temps. Le plus souvent ce sont des Chiliens, qui font du vol à la lumière ou du casse de commerce. Ils percent le toit ou la paroi d'un magasin pour voler le coffre-fort». Les sept Colombiens seront jugés le 13 février prochain.

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