Une Française a été retrouvée morte en Italie la semaine passée. Son compagnon, suspecté du meurtre, était recherché depuis la fin du mois de mars par le parquet de Grenoble. Interpellé ce mercredi à Lyon, il a été placé sous écrou extraditionnel.
Une Française de 22 ans, originaire de Saint-Priest (Rhône), a été retrouvée morte vendredi 5 avril, dans les ruines d’une église à l’abandon du village de La Salle, en Italie. Son compagnon, un homme de 21 ans d’origine italienne, est suspecté du meurtre.
Interpellé ce mercredi à Lyon, le suspect a été déféré au palais de justice de Grenoble «pour violation de son contrôle judiciaire et mise à exécution d’un mandat d’arrêt européen, délivré par les autorités judiciaires italiennes», a indiqué le procureur de la République de Grenoble Eric Vaillant ce jeudi 11 avril.
Le suspect a été placé sous écrou extraditionnel dans l’attente de sa comparution devant la Chambre de l’instruction jeudi prochain. Le juge des libertés et de la détention (JLD) l’a placé en détention provisoire dans l’attente de son jugement, qui interviendra le 3 mai.
Le suspect déjà inculpé pour «violences conjugales et menaces»
Le corps de la victime, qui portait de nombreuses blessures à l’arme blanche, avait été découvert vendredi 5 avril et identifié lundi 8 avril. Mais selon le procureur, son décès remonterait à la fin du mois de mars, voire début avril. Depuis la découverte de la jeune femme sans vie, une enquête a été ouverte pour meurtre par le parquet de Grenoble, mais aussi du côté italien.
Le parquet de Grenoble avait été «prévenu par la police italienne que le couple avait passé ensemble, sans incident, la frontière France-Italie le 25 mars». Une enquête avait été ouverte par le ministère public.
L’homme de 21 ans avait été placé sous contrôle judiciaire samedi 13 janvier à la «suite de son déferrement pour violences conjugales et menaces sur la victime pour qu'elle retire sa plainte», a expliqué le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant.
Le compagnon de la jeune femme décédée avait normalement interdiction d’entrer en contact avec elle et devait être jugé vendredi 3 mai prochain à Grenoble.