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Neymar, ce héros, par Pierre Ménès

Pierre Ménès.[A MEUNIER / ICON SPORT / POUR DIRECTMATIN]

Pierre Ménès est une figure du paysage footballistique français. Ancien reporter à l'Equipe, cette intarissable grande gueule officie aujourd'hui en qualité d'expert pour le Canal football club. Tout au long de la Coupe du Monde au Brésil, il tient ses chroniques dans les colonnes de Direct Matin.

 

Il est tout frêle. On dirait un enfant qui commence sa puberté. Son sourire est doux, presque timide. Sa musculature est prévue en décembre, après le passage du Père Noël. Et ses coupes de cheveux sont toujours improbables.

Mais derrière ce rapide portrait de Neymar se cache le sauveur du Brésil. Où serait la Seleçao sans ses quatre buts depuis le début de cette Coupe du monde et la rage de vaincre de son jeune héros ?

Parce que si le quintuple champion du monde brésilien a terminé premier de sa poule, devant le Mexique, personne n’est convaincu par ses prestations, globalement décevantes pour rester mesuré.

 

Le seul Brésilien à sortir du lot

La défense ne fonctionne pas, autour d’un Thiago Silva bien décevant depuis le début du tournoi, à l’image de sa fin de saison avec le PSG. Au milieu, ça reste bien mièvre avec notamment un Oscar déplacé sur un côté et du coup inexistant. Et que dire en attaque du Hulk, qui ne s’est toujours pas transformé en géant vert et qui se traîne sur son côté droit, ou d’un Fred qui a eu besoin d’un but hors-jeu pour débloquer un compteur qu’il ne devrait pas affoler.

Reste Neymar avec ses délicieux gri-gris, même s’il en fait parfois des caisses. Reste Neymar avec les innombrables fautes commises sur lui, avec quelques simulations en prime. Reste surtout Neymar avec ses buts, qui ont certainement sauvé le Brésil d’une monumentale catastrophe.

On l’attendait comme le héros de toute la nation, comme lors de la Coupe des Confédérations il y a un an. Mais après une année compliquée, dans un Barça en nette perte de vitesse cette saison, beaucoup craignaient que ce Mondial soit surdimensionné pour le n°10 auriverde.

Pour l’instant, il n’en est rien. Et il est bien plus que l’atout numéro un du Brésil. Il est le Brésil à lui tout seul. Ce qui sur la durée de la compétition n’est pas forcément une super nouvelle pour un Luiz Felipe Scolari. Le sélectionneur brésilien a tout intérêt à trouver une autre animation offensive. Parce que les choses très sérieuses arrivent bien vite désormais. Et Neymar ne pourra pas faire des miracles à chaque fois.

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