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Euro 2016 : on a imaginé le parcours des Bleus, épisode 7 – France – Portugal

Les Bleus pourraient bien refaire un «clapping» pour célébrer la victoire finale à l’Euro 2016. [Bildbyran / Icon Sport]

Direct Matin a imaginé pour vous le parcours des Bleus à l'Euro 2016. La finale les voit affronter le Portugal de Cristiano Ronaldo, au Stade de France. Attention, tout ceci n'est que fiction !

Les Bleus sont en finale ! Ce fut dur, mais ça y est. Rien n’est pourtant fait, et comme l’a rappelé Didier Deschamps immédiatement après la demi-finale, il reste une marche à gravir, la plus importante. Le travail principal du sélectionneur pendant les trois jours séparant la demi-finale des Bleus et la finale aura d’ailleurs été celui là, reposer les corps et calmer les esprits. Il faut bien l’avouer, après avoir éliminé les champions du monde allemands, certains ont pu se croire déjà arrivés. 

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Deschamps mise sur la continuité

Le sélectionneur, intransigeant et pas du genre à tomber dans un tel piège a donc remotivé les troupes, mettant l’accent sur le fait qu’une défaite en finale après une telle épopée serait un coup terrible. Au coup d’envoi de la finale, les Bleus sont donc remontés à bloc, prêts à mettre l’engagement physique requis pour une telle rencontre. Deschamps fait d’ailleurs confiance aux 11 mêmes joueurs qu’en quart et demi-finale, misant sur la continuité et la solidité d’une équipe qui a déjà prouvé sa capacité à évoluer au plus haut niveau. 

En face, le Portugal fait lui aussi confiance aux mêmes joueurs qu’en demi, au retour de Pepe près. Le joueur du Real Madrid, l’un des meilleurs défenseurs de cette compétition avait manqué le match face au Pays de Galles en raison d’une gène à la cuisse. Pour le reste, Fernando Santos a fait confiance aux mêmes hommes au milieu (Danilo, Adrien, Joao Mario, Renato Sanches), et en attaque (Ronaldo, Nani). 

Premiers frissons

Le match démarre sur un rythme très élevé, les deux équipes savent que le premier qui marque dans un tel match prend une réelle option sur la victoire. Cristiano Ronaldo est le premier à se mettre en évidence. Décalé par Renato Sanches à 25 mètres des buts, sur le coté gauche, le madrilène élimine Bakary Sagna et déclenche une frappe puissante du pied droit. Lloris paraît battu, mais la frappe de l’attaquant portugais flirte avec le poteau et finit en sortie de but. L’avertissement est clair, les Bleus ne doivent pas reculer et le pressing sur les attaquants portugais ne peut pas être aussi relâché.

Quelques minutes plus tard, c’est au tour des joueurs français de se montrer dangereux. Griezmann, l’homme providentiel, est marqué de très près par les Portugais, mais sa vivacité et sa capacité à jouer entre les lignes est remarquable. Servi par Matuidi à 25 mètres, il feinte la frappe et décale Patrice Evra à gauche. Le centre du latéral français est contré, mais revient sur Pogba à l’entrée de la surface. Le milieu de terrain français ne se pose aucune question et met toute sa puissance dans cette frappe. Le bruit de la barre transversale retentit et résonne de longues secondes dans l’enceinte dionysienne. 

Coup de tonnerre au Stade de France

Alors que la mi-temps se rapproche, Deschamps s’agite sur son banc. Refaire le coup de la demi-finale, où la France avait ouvert le score quelques secondes avant le coup de sifflet de l’arbitre lui irait visiblement tout à fait. Pourtant, cette fois, ce sont bien les adversaires des Bleus qui vont trouver l’ouverture. Sur une contre-attaque, Adrien Silva et Raphaël Guerreiro, tous deux franco-portugais, combinent à gauche, et l’ancien latéral du FC Lorient déborde et déclenche un centre tendu. Nani devance Samuel Umtiti pour couper la trajectoire. Lloris, battu à bout portant ne peut rien faire, le Portugal mène 1-0, la France craint la déconvenue. Mark Clattenburg renvoie les deux équipes aux vestiaires, les Bleus ont la tête basse. Dans les tribunes, le doute s'instille, et seuls Pogba et Evra semblent tenter de faire souffler un vent de révolte, s’adressant à leurs coéquipiers sur le chemin menant aux vestiaires. 

Des vestiaires dont les murs ont dû trembler sous la violence du coup de gueule de Didier Deschamps. Hors de question pour le sélectionneur de s’arrêter là, d’échouer en finale dans son stade de France dans lequel il a déjà remporté la Coupe du Monde 1998 et quelques coupes avec l’OM. Le sélectionneur donne 15 minutes à ses hommes pour refaire leur retard avant qu’il ne commence à faire des changements. 

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La victoire se dessine

L’avertissement, couplé à la prise de parole de Patrice Evra dans le tunnel, est salutaire. Dès la reprise, les Bleus se portent dans le camp portugais et multiplient les centres. Sur l’un d’eux, Giroud parvient à remiser le ballon au point de pénalty, vers Antoine Griezmann. Sans hésiter, le madrilène profite de sa réussite actuelle pour tenter une demi-volée de l’extérieur. Petit filet, Rui Patricio est battu, la France n’a mis que 7 minutes pour égaliser. 

Sur son banc, Didier Deschamps paraît soulagé, mais renvoie rapidement ses joueurs au pressing. Égaliser est une bonne chose, mais le sélectionneur veut que ses Bleus prennent rapidement l’avantage. La France a désormais une maîtrise totale du match, et le duo Matuidi – Pogba règne au milieu. C’est d’ailleurs Paul Pogba qui initie la plupart des attaques, et à la 65ème minute, il lance Dimitri Payet en profondeur. Côté gauche, le joueur de West Ham feinte le centre, élimine Cedric Soares d’un petit crochet, et rentre dans la surface. Tête levée, le joueur français voit Olivier Giroud reculer d’un pas pour se démarquer et se présenter seul au point de pénalty. D’un petit intérieur du pied gauche, Payet sert Giroud, qui n’a plus qu’à ouvrir son pied pour donner un avantage mérité aux Bleus. 

Le Portugal puni

Didier Deschamps et Guy Stéphan jubilent sur le banc de touche. La France ne mène que 2-1, et il reste 25 minutes à jouer, mais l’histoire est en marche. N'golo Kanté remplace Moussa Sissoko pour solidifier l’entrejeu et laisser moins d’espace au losange portugais, et la France parvient à tenir le ballon quelques minutes. Les Portugais semblent avoir pris un coup sur la tête, mais les entrées de Joao Moutinho et Ricardo Quaresma leur donnent un second souffle.

Voyant la France reculer, Deschamps décide de faire entrer Kignsley Coman à la place de Dimitri Payet pour jouer les contre-attaques à fond. La stratégie est payante : à la 78ème minute, Renato Sanches commet un péché de jeunesse et perd le ballon à 45 mètres des buts français. Griezmann récupère et lance Coman coté droit. Le Munichois passe la cinquième, et prend de vitesse toute la défense portugaise. Il temporise pour laisser aux siens le temps de lui proposer une solution, et finit par servir Blaise Matuidi d’un petit ballon dans la surface. Le Parisien fait parler sa puissance de frappe, et inscrit le troisième but d’une mine inarretable pour Rui Patricio. 

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Le bonheur à portée de main

Il reste 10 minutes à jouer, la France mène 3 buts à 1. Deschamps reste concentré, mais sur le banc, les remplaçants français sont tous debout. Il reste 10 minutes. 10 minutes avant le bonheur, la libération, l’extase et une fantastique communion avec un peuple français enfin fier de son équipe. Le Portugal n’y croit plus, et seul Cristiano Ronaldo continue à réclamer le ballon et à tenter des frappes qui ne sont plus dangereuses que pour les spectateurs placés derrière le but de Lloris. 

Enfin, Nicola Rizzoli siffle la fin de la rencontre, et de l’Euro 2016 par la même occasion. Didier Deschamps laisse enfin l’émotion le submerger, mais c’est en voyant tous ses joueurs venir se précipiter sur lui pour lui rendre hommage qu’il craque vraiment. Les larmes aux yeux, au micro de TF1, il remercie son staff, ses joueurs à qui il attribue tout le mérite. Le temps qu’il finisse son interview, les Champs-Elysées sont noirs de monde. 16 ans que la France attendait un nouveau titre, 16 ans que les supporters français allaient de déceptions en déceptions. Antoine Griezmann, meilleur buteur de la compétition (7 buts) est sacré meilleur joueur de l’Euro. La nuit sera courte pour les joueurs et leurs supporters, mais qu'elle sera belle !

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