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Les féministes accusent Sarkozy sur l'accès à la contraception

Une personne tient une plaquette de pilules contraceptives, le 13 octobre 2009, dans une pharmacie à Caen[AFP/Archives]

Marisol Touraine, reponsable du pôle social de la campagne de François Hollande, ainsi que des féministes engagées à gauche ont fustigé mercredi les propos de Nicolas Sarkozy, qui estime que les parents de mineures prenant une contraception devraient en être informés.

"Il y a un débat: est-ce qu'on peut donner la pilule à une adolescente, sans demander l'avis des parents?", s'est interrogé le président sortant sur France Inter, alors qu'une auditrice l'interrogeait sur le droit des femmes.

"Je pense que les parents doivent être associés d'une manière où d'une autre, ça ferait tout drôle, me semble-t-il, à ces parents d'apprendre que quelqu'un a donné la pilule à sa fille mineure sans avoir un dialogue avec les parents de cette jeune fille", a continué le candidat UMP.

"Contraception des mineures: Nicolas Sarkozy renvoie dix ans en arrière", a réagi Marisol Touraine sur son compte Twitter.

La loi de 2001 a en effet consacré que "le consentement des titulaires de l'autorité parentale n'est pas requis pour la prescription, la délivrance ou l'administration de contraceptifs aux personnes mineures".

Les féministes signataires de l'appel "les droits des femmes passent par la gauche" publié mercredi ont également réagi, estimant qu'il s'agissait d'un "recul grave en matière de droits des femmes" et que Nicolas Sarkozy remettait ainsi "en cause l'accès libre des mineures à la contraception".

Cet appel a été signé par 3.000 personnes, selon Caroline De Haas, fondatrice d'Osez le féminisme! et qui a lancé cette initiative.

De fait, pour avoir un accès anonyme et gratuit à la contraception, les mineures doivent aller dans les centres de planification, souvent inaccessibles aux jeunes, en raison de leurs heures d'ouverture ou de leur localisation.

Elle se rendent donc souvent en pharmacie, munies de la carte Vitale de leurs parents assurés sociaux, de façon à être remboursées, ce qui exclut donc tout anonymat et toute discrétion.

C'est pour cette raison qu'un rapport récent a plaidé pour un véritable accès gratuit et anonyme à la contraception pour les mineures.

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