Yoni Palmier, mis en examen pour les trois meurtres les plus récents sur les quatre commis dans l'Essonne depuis novembre, se trouvait toujours en garde à vue jeudi après-midi dans le cadre de l'enquête sur le premier crime, a-t-on appris auprès du parquet d'Evry.
Interpellé le 14 avril, M. Palmier est interrogé depuis mercredi matin par les enquêteurs de la police judiciaire à Versailles.
Le jeune homme de 33 ans, né dans le Val-d'Oise et domicilié à Draveil, dans l'Essonne, est mis en examen pour assassinats dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour trois homicides: ceux de Jean-Yves Bonnerue, 52 ans (le 22 février à Juvisy-sur-Orge), de Marcel Brunetto, 81 ans (le 17 mars à Ris-Orangis) et de Nadjia Boudjemia-Lahcene, 48 ans (le 5 avril à Grigny).
Une information judiciaire distincte est ouverte pour un autre meurtre, celui de Nathalie Davids commis le 27 novembre 2011 dans le même parking de Juvisy où a été tué trois mois plus tard Jean-Yves Bonnerue.
Pour ce crime, à propos duquel Yoni Palmier est interrogé depuis mercredi, Michel Courtois, l'ex-compagnon de la victime, est détenu depuis décembre à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis. Il avait avoué les faits à la fin de sa garde à vue, avant de se rétracter.
Son avocat a demandé mardi aux deux juges qui instruisent l'affaire à Evry la mise en liberté de son client, dénonçant un "acharnement".
L'enquête a déterminé que la même arme avait été utilisée pour les quatre homicides, un pistolet semi-automatique de 7,65 mm saisi lors des perquisitions qui ont suivi l'interpellation de Yoni Palmier.
Mais pour l'avocate de la famille de Nathalie Davids, "il y a une implication de (Michel) Courtois".
Me Elisabeth Auerbacher a expliqué à l'AFP que M. Courtois vivait mal la rupture avec Mme Davids, qu'il "harcelait au téléphone" et à qui il aurait indiqué qu'il disposait d'une arme.