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Pilule : une enquête préliminaire contre Bayer

Des plaquettes de pilules de troisième génération [Philippe Huguen / AFP/Archives] Des plaquettes de pilules de troisième génération [Philippe Huguen / AFP/Archives]

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire après la première plainte déposée en décembre contre la pilule Méliane des laboratoires Bayer, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

L'enquête a été confiée à l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp), a précisé cette source.

Cette première plainte déposée par Marion Larat, 25 ans, handicapée à 65% depuis un AVC, vise également le directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Elle avait été initialement déposée auprès du parquet de Bobigny, dont dépend le siège de l'ANSM.

Le pôle Santé de Paris, qui en a été saisi fin décembre devait également été saisi des 14 nouvelles plaintes déposées jeudi au tribunal de Bobigny.

Ces 14 plaintes visent quatorze pilules contraceptives de marques différentes: Yaz, Jasmine, Désobel 20 et 30, Monéva, Carlin 20, Désogestrel 20, Harmonet, Varnoline, Mélodia, Gestodène 30, Jasminelle et Mercilon. Prescrite comme contraceptif, Diane 35, qui ne fait pas partie des pilules de 3ème ou 4ème génération, est aussi visée par une plainte.

Capture d'image d'une vidéo AFP montrant Marion Larat, le 14 décembre 2012 dans le bureau de son avocat à Bordeaux [ / AFP/Archives]
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Capture d'image d'une vidéo AFP montrant Marion Larat, le 14 décembre 2012 dans le bureau de son avocat à Bordeaux
 

La plainte de Marion Larat, déposée contre Bayer pour "atteinte involontaire à l'intégrité de la personne humaine" est une première en France, le laboratoire faisant en revanche l'objet de plusieurs actions en justice aux Etats-Unis.

Ces démarches judiciaires en France viennent relayer des critiques contre les pilules contraceptives de 3ème génération. L'Agence du médicament avait lancé plusieurs alertes dans le passé sur les risques thrombo-emboliques liés à la prise de ces pilules, utilisées aujourd'hui par 2,5 millions de femmes en France. L'Agence avait préconisé qu'elles ne soient prescrites qu'en second recours.

La ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé le déremboursement de ces pilules à partir du 31 mars.

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