Un homme "suspecté d'au moins trois viols de mineures", dont celui d'une adolescente à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), où il s'était vanté avec deux complices d'appartenir à une bande surveillée par la police, a été mis en examen et écroué, a-t-on appris dimanche de source judiciaire.
Agé de 22 ans, il avait été arrêté jeudi dans le 2ème arrondissement de Paris, pour un vol à l'étalage, puis placé en garde à vue à la Sûreté territoriale à Bobigny.
Il est notamment soupçonné avec deux autres personnes d'avoir emmené de force une adolescente en juin 2012 sur un terrain vague de Noisy-le-Grand et de l'avoir violée avec ses complices "à tour de rôle, sous la menace d'un tournevis", selon une source policière.
"Pendant son audition, la victime relate qu'ils se vantaient d'appartenir à la bande des Candy Shop", a expliqué cette source. Cette "bande régionale" qui tire son nom d'un titre du rappeur new-yorkais 50 Cent et a l'habitude de se retrouver sur le Parvis de la Défense ou Gare du Nord, est connue et surveillée par la police.
Avec l'aide de la cellule de veille des phénomènes de bande du ministère de l'Intérieur, les enquêteurs ont identifié les trois suspects, tous "défavorablement connus des services de police", a précisé cette source.
Deux d'entre eux, des jeunes hommes de 18 et 19 ans, également soupçonnés d'avoir violé le 9 juin 2012 une jeune fille de 14 ans dans les parties communes d'un immeuble de la cité Pablo Neruda de Noisy-le-Grand, ont été arrêtés en novembre 2012, mis en examen et incarcérés.
Entretemps, des traces d'ADN, de l'homme mis en examen dimanche, qui était en fuite, avaient été retrouvés "sur un mouchoir abandonné après le viol d'une jeune femme de 17 ans", fin juillet 2012, toujours à Noisy-le-Grand, "dans un bois à proximité de la gare du RER", selon cette source.