En direct
A suivre

PSA : le "conciliateur" reçoit syndicats et direction

Manifestation contre la fetmeture de l'usine PSA d'Aulnay, le 14 février 2013 à Paris [Loic Venance / AFP/Archives] Manifestation contre la fetmeture de l'usine PSA d'Aulnay, le 14 février 2013 à Paris [Loic Venance / AFP/Archives]

Le directeur départemental du travail de la Seine-Saint-Denis, Marc Leray, a commencé à recevoir vendredi les syndicats de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois paralysée par une grève depuis un mois, avec pour mission de "renouer le dialogue social", selon ces organisations.

Il doit également recevoir en début d'après-midi la direction du site employant quelque 3.000 personnes, qui doit fermer en 2014 dans le cadre d'un vaste plan de restructuration.

"C'est plutôt un conciliateur", a souligné Jean-Philippe Hardy, délégué FO, qu'un "médiateur", ce terme pouvant laisser entendre une mission plus large que celle assignée par le ministre du Travail Michel Sapin, qui lui a demandé jeudi "de favoriser le retour au calme" dans l'usine.

M. Leray a tenu à préciser à ses interlocuteurs qu'il n'interviendrait pas dans les négociations sur le plan social, alors que les grévistes réclamaient de rouvrir ces discussions. Mardi, une majorité d'organisations syndicales ont donné un avis favorable à un projet d'accord sur les mesures d'accompagnement proposées dans ce cadre.

"Il nous a dit qu'il était hors de question de se substituer aux partenaires sociaux ou de mettre en cause l'accord" bouclé mardi, a dit Brahim Loujahdi, délégué CFTC.

"C'est zéro pointé", a pour sa part regretté Jean-Pierre Mercier, délégué CGT, syndicat qui a lancé la grève paralysant l'usine depuis le 16 janvier, rejoint par SUD et la CFDT du site.

"Ce n'est même pas un médiateur, il ne veut pas parler du plan social", contrairement à ce que réclamait le syndicat. "C'est inadmissible", a-t-il commenté, fustigeant "l'attitude complètement irresponsable des pouvoirs publics, qui se rangent du côté le direction pour laisser pourrir la situation, perdurer le conflit".

"J'espère que M. Leray va réussir à ramener un fonctionnement normal de l'usine et surtout que la sécurité physique et morale des non grévistes soit assurée", a dit Tanja Sussest, du syndicat SIA, avant son rendez-vous.

"On lui a souhaité bon courage", a toutefois ironisé M. Hardy, selon lequel "il sera impossible d'avoir un climat serein" à Aulnay.

Vendredi, l'usine était toujours à l'arrêt. Selon la direction, les grévistes sont environ 280, contre 400 à 500 pour la CGT.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités