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La SNCF présente ses TGV low cost Ouigo

Le nouveau TGV à bas prix de la SNCF, baptisé Ouigo, le 19 février 2013 à Bischheim (est de la France) [Patrick Hertzog / AFP] Le nouveau TGV à bas prix de la SNCF, baptisé Ouigo, le 19 février 2013 à Bischheim (est de la France) [Patrick Hertzog / AFP]

La SNCF part à la conquête de nouveaux clients, comme les familles et les groupes, en proposant dès mardi à la réservation des TGV moins chers, baptisés Ouigo, avec des billets à partir de 10 euros entre la région parisienne et le sud-est.

"Cette nouvelle offre s'adresse aux 4 millions de Français qui habitent hors Paris et qui ont la tentation de prendre leur voiture plutôt que le train", a déclaré le président de la SNCF, Guillaume Pepy, en présentant la première rame du TGV Ouigo à Marne-la-Vallée, à l'est de Paris.

C'est depuis cette gare excentrée, selon le modèle adopté par les compagnies aériennes low cost, que partiront à partir du 2 avril ces nouveaux trains à destination du Sud-Est.

Ils effectueront en moyenne trois allers-retours quotidiens (cinq le week-end) entre la région parisienne, Marseille (Saint-Charles) et Montpellier (Saint-Roch), via Lyon-Saint-Exupéry.

La SNCF, qui vise une clientèle familiale ou de groupes, a présenté une grille tarifaire avec des billets compris entre 10 et 85 euros.

Un million de places à 25 euros et 400.000 à 10 euros seront mises en vente, chaque année, pour cette offre accessible uniquement sur internet, via son site dédié Ouigo.

Un tarif unique et fixe, à 5 euros, a été prévu pour les enfants de moins de 12 ans accompagnés, ainsi qu'un tarif "mini-groupe" de 4 à 8 voyageurs sur certains trains, à 20 euros par personne.

Le nouveau TGV à bas prix de la SNCF, baptisé Ouigo, le 19 février 2013 à Bischheim (est de la France) [Patrick Hertzog / AFP]
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Le nouveau TGV à bas prix de la SNCF, baptisé Ouigo, le 19 février 2013 à Bischheim (est de la France)
 

"Les Franciliens préfèrent prendre leur voiture pour les courts séjours, de trois ou quatre jours", de même que la majorité des groupes à partir de quatre voyageurs ou les personnes qui voyagent avec un enfant, a expliqué Guillaume Pepy.

"Afin de fluidifier l'embarquement et garantir le confort", les voyageurs devront se présenter au plus tard 30 minutes avant l'embarquement, précise la SNCF.

Pas de wagon-bar, des bagages limités

Pour parvenir à baisser ses tarifs, la compagnie ferroviaire a choisi d'exploiter son matériel au maximum. Quatre rames doubles à deux étages effectueront 62 circulations par semaine et pourront transporter 1.268 passagers chacune en classe unique, contre 1.000 pour une rame classique entre la 1ère et la 2ème classe.

Les trains, reconnaissables à leur livrée spécifique bleu ciel, ne disposeront pas de voiture-bar. Leur cadence de circulation a été multipliée par deux par rapport à un TGV classique, les parcours à vide limités et la maintenance sera assurée de nuit dans les ateliers lyonnais de Gerland.

Les voyageurs auront droit à un seul bagage gratuit ainsi qu'un sac à main, mais il leur faudra s'acquitter de 5 euros pour tout bagage supplémentaire et de 2 euros pour avoir accès à une prise de courant. La clôture des ventes est fixée à quatre heures avant le départ.

 
 

Tout en relevant "avec satisfaction l'expérimentation", la principale fédération d'usagers des transports, la Fnaut, a demandé mardi que le concept soit étendu aux liaisons de moindre importance et a souhaité "une démarche analogue avec les trains Intercités".

Pour l'Association des voyageurs usagers des chemins de fer (Avuc) "la SNCF ne semble communiquer que sur le prix du voyage mais elle élude les désagréments de la prestation. Par exemple, il sera impossible de se faire rembourser, même pour de bonnes raisons", dénonce-t-elle.

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