Le test d'un missile balistique M51, tiré dimanche depuis le sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) Le Vigilant, s'est soldé par un échec. Il s'est autodétruit au-dessus de l'océan, au large des côtes du Finistère.
Le missile M51, qui peut théoriquement emporter plusieurs têtes nucléaires, devait effectuer un vol jusqu'à une zone isolée de l'Atlantique Nord où il devait s'abîmer. Mais pour une raison encore inconnue, il s'est autodétruit quelques instants après avoir été tiré depuis le sous-marin nucléaire lanceur d'engins Le Vigilant qui croisait en baie d'Audierne. Une vidéo a été mise en ligne sur le site de France Télévisions.
Les préjudices de cet échec sont impressionnants. Non seulement car le coût de ce missile développé par Astrium (EADS) est estimé à 120 millions d'euros, mais aussi parce qu'il va retarder la mise en place du dispositif renouvelé de la dissuasion nucléaire française.
Le M51 - qui remplace le M45 - est en effet en cours de déploiement à bord des SNLE français. Ce missile équipe déjà Le Terrible, le SNLE nouvelle génération lancé en 2010, et il devait devenir pleinement opérationnel à bord du Vigilant après d'importants travaux d'adaptation.
Le missile M51 présente de nouvelles performances par rapport au M45. Haut de 12 mètres, d'un diamètre de 2,3 mètres, il peut frapper une cible à une distance de 10.000 kilomètres avec une précision de 200 mètres, ce qui représente une portée accrue. Par ailleurs, le M51 est capable d'emporter plusieurs têtes nucléaires et de frapper plusieurs objectifs distincts.
L'échec du tir d'essai devrait donc avoir un impact significatif sur le calendrier de déploiement de ce missile hautement stratégique à bord du Vigilant. De nouvelles informations devraient être diffusées lundi en fin de matinée par la préfecture maritime de l'Atlantique à Brest.
Vidéo : Tir d'essai (réussi) d'un missile M51 depuis le bord du SNLE Le Terrible en 2010
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