Les numéros un de la CGT et de la CFDT, dont les rapports sont distendus depuis l'accord sur l'emploi avec le patronat, n'ont "rien à se pardonner", a assuré vendredi sur LCI le secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon.
Les deux numéros un vont déjeuner ensemble ce vendredi, a confirmé M. Lepaon. Ce rendez-vous sera le premier tête-à-tête entre les deux hommes depuis leurs désignations respectives à la tête des deux premiers syndicats français (fin novembre pour Laurent Berger, en mars pour Thierry Lepaon).
"Nous n'avons rien à nous pardonner Laurent Berger et moi. Il n'a rien à me pardonner, je n'ai rien à lui pardonner. On a eu des positions différentes sur l'accord interprofessionnel", a dit M. Lepaon.
"L'avenir jugera si la CGT a eu raison ou si la CFDT a eu raison. Les faits aujourd'hui, me semble-t-il, nous donnent raison et donc on va en discuter tranquillement avec Laurent au cours d'un déjeuner, ce qui est normal", a-t-il poursuivi.
Ce déjeuner vise à "préparer ensemble la grande conférence sociale. L'enjeu c'est la prise en compte des intérêts des salariés".
ci-dessus
Les divergences entre les deux centrales syndicales se sont cristallisées lors de la négociation sur la sécurisation de l'emploi qui a abouti le 11 janvier à un accord entre le patronat et trois syndicats (CFDT, CFTC et CFE-CGC), traduit depuis dans la loi.
Les deux syndicats avaient célébré le 1er mai en ordre dispersé.
En mars, des militants cégétistes avaient brûlé à Lille un drapeau CFDT, lors d'une manifestation contre l'accord et la centrale de M. Berger avait été huée au congrès cégétiste.