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Bettencourt : de nouvelles irrégularités ?

Liliane Bettencourt, le 12 octobre 2011, à Paris [François Guillot / AFP/Archives] Liliane Bettencourt, le 12 octobre 2011, à Paris [François Guillot / AFP/Archives]

Les avocats de sept des mis en examen du volet "abus de faiblesse" de l'affaire Bettencourt pensent avoir découvert un nouveau problème de procédure, s'apparentant selon l'un d'eux à un faux, concernant la désignation des neurologues qui ont examiné Liliane Bettencourt le 7 juin 2011, révèle jeudi le Figaro.

Après la révélation par le Parisien fin mai que l'experte en médecine légale Sophie Gromb, membre de ce groupe de cinq médecins, et rédactrice de la synthèse des travaux, était témoin au mariage du juge Jean-Michel Gentil, ces avocats ont découvert que les neurologues du groupe n'ont pas été désignés dans les règles, selon le journal.

Dans son ordonnance de désignation, le juge Gentil note qu'il a choisi des médecins ne figurant pas sur la liste de la Cour d'appel, car ceux-ci étaient indisponibles.

Les avocats, selon le Figaro, ont fait interroger par huissier les experts figurant sur cette liste, et ceux qui se sont rendus effectivement au chevet de Mme Bettencourt. L'un des avocats a confirmé à l'AFP l'existence de cette "sommation interpellative", sans pouvoir à ce stade en confirmer les conclusions.

Les neurologues figurant sur la liste ont assuré n'avoir pas été contactés par le juge, indique le Figaro, et ceux qui se sont rendus chez la milliardaire "ont reconnu une forme de proximité" avec Mme Gromb, selon le journal. Ainsi, l'un d'eux aurait indiqué avoir été directement contacté par elle, et non par le juge.

L'un des avocats estime auprès du quotidien que "l'amie du juge s'est constitué une équipe sur mesure", ajoutant: "nommer son témoin de mariage, ce n'est pas déontologique, mais juridiquement, ce que nous venons de découvrir est plus lourd encore: le juge a écrit des contrevérités dans une ordonnance… ce qui s'appelle un faux".

Cette information survient alors que ce groupe d'avocats réfléchit actuellement à une requête auprès de la première présidente de la Cour d'appel de Bordeaux, en vue d'un dessaisissement du juge Gentil. Et à quatre jours d'une audience devant la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Bordeaux, chargée mardi d'examiner les nullités dans ce dossier.

Alors que cette audience a déjà été reportée deux fois, il était apparu quelques jours avant chacune des deux premières dates que les avocats concentraient toutes leurs critiques sur cette expertise, d'où découlent l'ensemble des mises en examen du dossier. Les révélations de vendredi sont pour eux un argument supplémentaire.

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