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"Chevalgate" : premières mises en examen

L'entrée de l'ancienne usine Spanghero de Castelnaudary, le 26 avril 2013 [Eric Cabanis / AFP/Archives] L'entrée de l'ancienne usine Spanghero de Castelnaudary, le 26 avril 2013 [Eric Cabanis / AFP/Archives]

Deux anciens dirigeants de l'ex-entreprise Spanghero de Castelnaudary (Aude), Jacques Poujol et Patrice Monguillon, ont été mis en examen vendredi dans l'enquête sur le scandale de la viande de cheval vendue pour du boeuf, a indiqué à l'AFP une source judiciaire.

Les deux hommes sont les premières personnes mises en examen dans ce dossier par les juges Serge Tournaire, du pôle financier du Tribunal de grande instance de Paris, et Aurélie Reymond, du pôle santé.

Un magistrat spécialisé devait encore se prononcer vendredi soir sur un possible placement en détention provisoire de M. Poujol, requis par le parquet. Intervenant officiellement comme consultant, il est considéré par les enquêteurs comme le dirigeant de fait de l'entreprise. Ancien directeur de l'usine de Castelnaudary, M. Monguillon a été laissé libre sous contrôle judiciaire.

Jacques Poujol, ancien dirigeant de l'ex-entreprise Spanghero devant le site de Castelnaudary, le 15 février 2013 [Remy Gabalda / AFP/Archives]
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Jacques Poujol, ancien dirigeant de l'ex-entreprise Spanghero devant le site de Castelnaudary, le 15 février 2013
[Remy Gabalda / AFP/Archives]
 

Les deux hommes ont été mis en examen de plusieurs chefs, et notamment "tromperie sur une marchandise", "tromperie sur l'origine française ou étrangère d'un produit", "tromperie sur une marchandise entraînant un danger pour la santé de l'homme ou de l'animal", "faux et usage de faux", "escroquerie en bande organisée", "altération des preuves d'un délit", "introduction sur le territoire d'animaux vivants, de produits ou de sous-produits ou aliments pour animaux non conformes aux conditions sanitaires".

Partie en février de Grande-Bretagne et d'Irlande, l'affaire a mis en lumière certains agissements de l'industrie agroalimentaire et l'opacité de ses circuits d'approvisionnement. Elle a provoqué la défiance des consommateurs et une diminution considérable de la consommation de produits surgelés.

Le gouvernement a ouvertement accusé Spanghero d'avoir trompé ses clients en revendant sciemment pour du boeuf de la viande de cheval, qui avait ensuite servi à la préparation de millions de plats cuisinés, comme des lasagnes, pour des marques comme Findus ou la grande distribution.

La société, avec 360 salariés avant l'affaire, ne s'en est jamais vraiment remise et a craint pour sa survie.

Mise en liquidation judiciaire, elle a été reprise par l'un de ses fondateurs, Laurent Spanghero, et deux partenaires. Ils se sont engagés à sauvegarder 90 emplois pendant au moins deux ans.

 

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