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Renvoyée de sa maison de retraite pour mauvais caractère

Image d'illustration. Image d'illustration.[Valery Hache / AFP/Archives]

Une septuagénaire de la petite maison de retraite Aliénor d'Aquitaine à Colonges-sur-l'Autize, près de Niort (Deux-Sèvres), a reçu un courrier visant à résilier son contrat de séjour dans l'établissement. La raison invoquée ? Son comportement "difficile".

 

"L'établissement est autorisé à résilier le contrat d'un résident en cas d'incompatibilité avec la vie au sein de l'établissement", explique la directrice de la maison de retraite Aliénor d'Aquitaine, Françoise Laboirie-Ladner, contactée par Le Parisien. Nicole Pérou, une pensionnaire de 70 ans, en bonne santé physique et mentale, a fait les frais de son mauvais caractère. Cette femme, qui vit dans la maison de retraite des Deux-Sèvres avec son compagnon malade et dépendant est souvent sujette à des accès de colère.

Ainsi, la femme a reçu un courrier en date du 25 septembre lui demandant de quitter l'établissement dans les trois mois et de se trouver une nouvelle structure d'accueil.

La raison ? Nicole, qui séjourne dans la maison de retraite de Colonges-sur-l'Autize depuis 12 ans, est souvent en proie à des sautes d'humeur. Il lui arrive de jeter des assiettes par terre lorsqu'elle est mécontente ou d'insulter personnel hospitalier et pensionnaires. Il y a 8 mois, le conseil de la vie sociale de la maison de retraite a été saisi du problème mais comme l'explique la directrice, "aucune solution n'a pu être trouvée par le biais de cette médiation".

"Nous sommes arrivés à un point où la situation est devenue intenable, poursuit-elle. Il y a des membres du personnel qui n'osent plus rentrer dans sa chambre et des pensionnaires qui sont dans la crainte de descendre dans les lieux de vie commune, notamment à la cantine, lorsqu'ils savent qu'elle y est. Les gens ont peur de se faire insulter", raconte encore la directrice pour justifier la décision. 

 

"J'y suis, j'y reste"

Le maire de la commune, Christian Bonnet, assure que Nicole Pérou "ne sera pas jetée sur le trottoir de la ville" puisque la direction d'Aliénor d'Aquitaine se doit d'aider la septuagénaire à trouver un nouvel EHPAD (Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes). Si Nicole ne parvenait pas à trouver un nouvel établissement pour la recevoir, Aliénor d'Aquitaine continuerait à l'accueillir.

De son côté, Nicole Pérou ne semble pas prête à "déménager". "J'y suis, j'y reste", a-t-elle confié à un journaliste de La Nouvelle République. "Ils n'ont pas de motif valable pour m'expulser. Je vais faire une demande d'aide judiciaire", a-t-elle poursuivi.

France Bleu Poitou, Nicole explique : "Je fais des remarques, oui. Je suis maniaque, oui. Mais pour moi, être maniaque, c'est une qualité, pas un défaut." Concernant la vaisselle cassée à la cantine, elle assure que l'assiette "était fêlée" et que "ce n'est pas de (sa) faute", ajoutant au passage qu' "y'en a beaucoup de fêlés ici".

 

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