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Cochin : Hirsch reconnaît des erreurs

L'entrée des urgences le 20 février 2014 à l'hôpital Cochin à Paris [Pierre Andrieu / AFP/Archives] L'entrée des urgences le 20 février 2014 à l'hôpital Cochin à Paris [Pierre Andrieu / AFP/Archives]

Le directeur général de l'AP-HP (hôpitaux parisiens) Martin Hirsch a reconnu mardi qu'il y avait eu "des erreurs d'organisation", en réaction au décès mi-février d'une patiente après son arrivée aux urgences de l'hôpital Cochin à Paris, mais écarté toute "faute individuelle".

"A ma connaissance de l'enquête, il n'y a pas de faute individuelle qui justifierait des sanctions individuelles, il y a des erreurs d'organisations suffisamment graves pour qu'on prenne des corrections, pour qu'on les prenne au sérieux et qu'on rende des comptes", a-t-il déclaré sur France Inter.

En outre, "dans l'état actuel de l'enquête, même si elle avait été prise en charge correctement, tout de suite, ça n'aurait pas eu d'influence, ça ne l'aurait pas sauvée", a assuré M. Hirsch.

"Oui, il y a des choses qui n'ont pas fonctionné comme elles devraient", mais cette patiente, qui se trouvait dans une "zone de surveillance" et non dans la salle d'attente des urgences, "n'est pas restée cinq heures morte dans un fauteuil", selon lui. "La cause de la mort est probablement subite, indépendante", a-t-il précisé.

Martin Hirsch le 4 décembre 2013 à Paris  [Eric Piermont / AFP/Archives]
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Martin Hirsch le 4 décembre 2013 à Paris
 

"Au moment où on l'appelle pour la prendre en charge, (...) il y a un moment de confusion où on va la chercher partout (....). Puis, il y a un moment où quelqu'un dit +il faut vite la mettre dans un box+ et à ce moment-là, c'est trop tard", a-t-il détaillé.

"On va améliorer Cochin, on ne va pas lâcher Cochin, on ne va pas lâcher ce service", a-t-il affirmé. "Les mesures qui seront mises en oeuvre dès qu'on aura eu le rapport final, dans quelques jours, on les suivra - je ne sais pas si c'est tous les mois, tous les deux mois - pour être sûr qu'elles seront bien mises en oeuvre", a encore expliqué le responsable.

Une enquête interne a été ouverte par l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), dont dépend l'hôpital Cochin où la patiente est décédée le 15 février. Ses conclusions finales devront être rendues à la fin de cette semaine, a précisé M. Hirsch. L'enquête devra déterminer si des négligences ont été commises par les personnels de l'établissement.

Cette femme de 61 ans, qui avait été transférée à 16H48 par les pompiers aux urgences "pour une plaie au pied" à la suite d'une "chute sans signe de gravité", avait été retrouvée morte six heures plus tard, à 23H00.

 
 

Le comité de soutien de l'Hôtel-Dieu, "Hôpital pour tous" et la CGT avait affirmé que "le service d'urgences de Cochin était complètement saturé, comme le sont quotidiennement toutes les urgences parisiennes depuis la fermeture de l'Hôtel-Dieu le 4 novembre 2013". M. Hirsch, qui s'est dit "choqué" par cette polémique a réclamé à ce sujet "un peu de sérénité" et "que chacun se respecte".

L'AP-HP, plus grand CHU d'Europe, regroupe 37 hôpitaux, 92.000 personnes y travaillent.

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