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"Winter Sleep" de Nuri Bilge Ceylan palme d'or surprise à Cannes

Le réalisateur turc Nuri Bilge Ceylan (c) félicité par la présidente du jury, Jane Campion, après avoir reçu la palme d'Or au 67e festival de Cannes le 24 mai 2014 [Valery Hache / AFP] Le réalisateur turc Nuri Bilge Ceylan (c) félicité par la présidente du jury, Jane Campion, après avoir reçu la palme d'Or au 67e festival de Cannes le 24 mai 2014 [Valery Hache / AFP]

La Palme d'or du Festival de Cannes a été attribuée samedi à "Winter Sleep" (sommeil d'hiver) du réalisateur turc Nuri Bilge Ceylan, longue dissection psychologique d'un sexagénaire qui règne en maître sur un village d'Anatolie.

Le reste du palmares a notamment récompensé l'actrice américaine Julianne Moore (meilleure actrice), l'acteur britannique Timothy Spall (meilleure acteur), le réalisateur canadien Xavier Dolan, et le vétéran Jean-Luc Godard.

"Cette année, c'est la centième année du cinéma turc, c'est une très belle coïncidence", a dit le réalisateur turc en recevant sa Palme.

Il l'a dédiée à "la jeunesse turque, à celles et ceux qui ont perdu la vie pendant l'année qui s'est écoulée", alors que son pays a connu depuis un an de violentes manifestations anti-gouvernementales et qu'il est secoué de nouvelles violences depuis la mort de plusieurs centaines de mineurs dans l'explosion d'une mine en Turquie.

Avec cette somme de 3h16 inspirée de trois nouvelles du romancier russe Anton Tchekhov (1860 - 1904), Ceylan accède à la récompense suprême cannoise après avoir déjà remporté à deux reprises le Grand prix (2003 pour "Uzac" et 2011 pour "Il était une fois en Anatolie") ainsi que le Prix de la mise en scène en 2008 pour "Les trois singes".

Pour "Winter Sleep", Ceylan installe sa caméra dans un petit village de Cappadoce dont les habitations troglodytes attirent les touristes l'été, des paysages splendides que le Turc dépeint avec brio, tout comme ses scènes d'intérieur faiblement éclairées.

Avec l'hiver, l'hôtel de Aydin, ancien acteur ayant atteint la soixantaine (Haluk Bilginer), est quasi-désert, le laissant seul face à sa jeune femme et sa soeur divorcée.

Aydin a de lui l'image d'un intellectuel éclairé et bienveillant. Lentement, Ceylan va minutieusement démonter cette image auto-satisfaite.

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