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IDF : deux campements de Roms évacués

Un policier devant un campement de roms évacué le 27 novembre 2013 à Saint-Ouen  [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives] Un policier devant un campement de roms évacué le 27 novembre 2013 à Saint-Ouen [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives]

Deux campements roms, abritant au total près de 800 personnes, ont été évacués mardi matin par la police en région parisienne, à la suite de décisions de justice, a-t-on appris de sources concordantes.

 

A Nanterre (Hauts-de-Seine), le campement réunissait 300 à 400 Roms sur une friche située à proximité de voies de RER et d'autoroute, selon les autorités locales. Ils n'étaient plus qu'environ 150 mardi matin, de nombreuses familles ayant quitté les lieux, a indiqué la préfecture, précisant que "123 places d'hôtel étaient pré-réservées, mais seules neuf personnes ont souhaité en bénéficier".

Le tribunal de grande instance de Nanterre avait ordonné le 10 juillet cette évacuation. L'avocate de ces Roms originaires de Roumanie, Me Julie Launois-Flacelière, avait saisi sans succès la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) pour obtenir sa suspension.

"Le maintien d’un bidonville, qui plus est à proximité d’une autoroute, n’était pas envisageable", "ni pour les familles", "ni pour la ville", a commenté la municipalité.

A Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), un campement installé sur un terrain municipal dans une zone arborée près d'un grand magasin de bricolage a été évacué dans le calme. Il accueillait près de 400 Roms, majoritairement Roumains, dont une centaine d'enfants.

"Il restait une centaine de personnes" lors de l'arrivée des forces de l'ordre", a précisé la municipalité à l'AFP, ajoutant que la justice avait ordonné l'évacuation de ce campement le 14 mai et accordé un délai de deux mois.

Tout "notre travail pour la scolarisation et l'accès aux soins de ces Roms a été réduit à néant en moins de 10 minutes", a regretté François Siebecke, du collectif de soutien aux Roms d'Aulnay. Selon lui, les Roms "ont à peine eu le temps de mettre leurs affaires dans des chariots avant de poursuivre leur errance".

Selon la préfecture, aucun d'entre eux n'a demandé de relogement.

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