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Inondations : la Côte d'Azur meurtrie

La facture pour rembourser les dégâts pourrait être colossale. La facture pour rembourser les dégâts pourrait être colossale. [JEAN-CHRISTOPHE MAGNENET / AFP]

Les très fortes intempéries survenues dans la nuit de samedi à dimanche ont dévasté le Sud-Est. Au moins 17 personnes ont été tuées dans les inondations. 

 

Des scènes de fin du monde s’étalant devant leurs yeux. Au milieu des coulées de boue et des ­véhicules renversés, les habitants de la Côte d’Azur se sont réveillés dimanche matin en plein cauchemar, hébétés, après les inondations qui ont sévi dans la région dans la nuit de samedi à dimanche, conséquence de pluies torrentielles. Un drame dont le bilan est particulièrement lourd sur le plan humain ; selon les derniers décomptes des autorités, au moins dix-sept personnes ont perdu la vie, tandis que quatre autres étaient encore portées disparues.
 
 
Une vision «apocalyptique» 
 
Près de 200 mm d’eau à Cannes, 160 à Mandelieu-la-Napoule et 100 mm à Valbonne… En une soirée, le littoral, ­notamment celui des Alpes-Maritimes, a reçu l’équivalent d’un mois de pluie. Des intempéries «explosives et intensives», selon Météo France, qui ont provoqué le chaos sur une bande longue d’une trentaine de kilomètres. C’est ainsi que de véritables lames d’eau ont déferlé sur Mandelieu-la-­Napoule, sur­prenant des habitants descendus dans le parking de leur ­résidence pour mettre leurs voitures à l’abri. Sept d’entre eux y ont trouvé 
la mort, le maire de la commune décrivant, hier, une vision «apocalyptique» dans les sous-sols.
 

 
A Cannes, où au moins trois personnes sont mortes, le centre-ville portait aussi les stigmates du déluge de la veille, ­tandis que Biot faisait le deuil des trois membres d’une maison de retraite noyés. Vallauris-Golfe-Juan et Antibes comptaient également leurs victimes.
 
En parallèle de ce décompte macabre, qui s’alourdissait d’heure en heure, les ­dégâts sur place sont considérables. Certains véhicules ont été emportés jusque dans la mer, et une partie du ­réseau routier a été totalement inondé, notamment l’autoroute A8. Les chemins de fer ont aussi souffert, entraînant l’annulation de tous les trains entre Toulon et Nice, sans compter les centaines de passagers retardés. Le ­trafic devrait toujours être perturbé ­lundi. Enfin, le réseau électrique est lui aussi concerné, sachant que près de 30 000 foyers restaient dimanche ­privés d’électricité.
 
 
La «solidarité de la nation»
 
Sitôt l’annonce de la catastrophe, le ­président François Hollande s’est rendu dans le Sud-Est en fin de matinée, ­accompagné du ministre de l’Intérieur, ­Bernard Cazeneuve. Les deux hommes ont rendu visite aux ­sinistrés et leur ont ­exprimé la «solidarité de la nation», promettant une intervention «rapide, efficace et coordonnée» de la part des autorités.
 
 
S’adressant à une habitante de Cannes, le chef de l’Etat a promis que l’état de catastrophe ­naturelle serait ­déclaré dès mercredi, en Conseil des ­ministres. Et le coût s’annonce colossal. Les dégâts des inondations qui avaient frappé le Var en 2010 avaient engendré une facture d’un milliard d’euros.
 
 

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