Il n’en a pas fini avec la justice. L’humoriste controversé Dieudonné comparaît mercredi 14 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris en raison de certains passages de «La Bête immonde», son avant-dernier spectacle.
Au total, cinq répliques sont poursuivies. Quatre au titre de la provocation à la haine raciale et une pour injure raciale. Dans l’un des extraits examinés par la justice, Dieudonné affirme que «le commerce des esclaves» était «une spécialité juive au départ». Dans un autre, le polémiste croit bon de se moquer «du juif, éternelle victime en pyjama, à qui on a chouré un Picasso».
Cette comparution fait suite à deux signalements effectués à l’été 2014 et le 20 février 2015. «Les propos visés dans la procédure ne sont pas les plus graves ni les plus drôles qu'il a tenus dans ce spectacle. Ils s'inscrivent dans la mécanique habituelle de ses sketches», a justifié Me Sanjay Mirabeau, avocat de Dieudonné. Selon lui, son client devrait «pouvoir bénéficier de l'immunité que la loi accorde aux humoristes en vertu de la liberté d'expression».
Expulsé de la Main d'or
Ce retour de Dieudonné devant la justice intervient après que le tribunal de Bobigny l’avait privé, le 9 octobre, d’une vaste salle de 1500 m2 à Saint-Denis dans laquelle l’ancien binôme d’Elie Semoun souhaitait se produire.
Mardi 29 septembre, c’est le tribunal de grande instance de Paris qui avait validé la demande d’expulsion du polémiste du théâtre de la Main d’or où il donnait ses représentations depuis près de quinze ans.