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Plus de 17 000 reconduites à la frontière pour 2015

Dans un contexte de "pression migratoire inédite", il y a une "activité considérable" contre l'immigration illégale, a déclaré le ministre de l'Intérieur.[AFP]

Plus de 17 000 reconduites à la frontière auront été effectuées en 2015, contre 15 000 l'an dernier, a annoncé mardi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, évoquant une "activité considérable" de la police dans ce domaine.

 

"Nous serons au-delà de 17 000 reconduites à la frontière en 2015", contre "15 253" en 2014, a-t-il affirmé en s'adressant aux forces de l'ordre à l'Ecole militaire à Paris. Dans un contexte de "pression migratoire inédite", il y a une "activité considérable" contre l'immigration illégale, a-t-il assuré.

 

Rien "à gagner" à "opposer" police et justice

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a averti mardi qu'il n'y avait rien à "gagner" à "opposer" police et justice, à la veille d'une manifestation de policiers devant la Chancellerie.

"Nous ne gagnerons rien à opposer la grande maison qui est la nôtre à d'autres institutions", a-t-il dit lors d'un discours devant les forces de l'ordre à l'Ecole militaire à Paris, en évoquant les relations entre police et justice.

"Il faut éviter les emportements et les amalgames et toutes propositions qui affaiblissent la relation entre la police et la justice", a-t-il insisté.

Fait rarissime, les syndicats policiers ont tous appelé à un "rassemblement" mercredi devant le ministère de la Justice et devant les tribunaux en province.

Ils entendent protester après que l'un des leurs a été grièvement blessé par un malfaiteur en cavale et fiché, lors d'une fusillade en Seine-Saint-Denis la semaine dernière.

Les syndicats de police et la droite ont mis en cause la ministre de la Justice Christiane Taubira, qui a envisagé de mieux encadrer les permissions de détenus.

"Je ne peux accepter que des policiers et des gendarmes puissent être atteints par des personnes qui devaient être en prison", a déclaré M. Cazeneuve.

"A chaque fois qu'un policier ou un gendarme est outragé, une grande sévérité s'impose", a estimé le ministre de l'Intérieur.

"Il y a eu un dysfonctionnement mais il faut faire preuve de fermeté et de responsabilité. Je n'ai aucun doute sur le fait que cette exigence sera la vôtre, y compris dans ce que vous avez au fond du coeur", a-t-il lancé aux forces de l'ordre.

Le Premier ministre Manuel Valls "s'exprimera dans les heures qui viennent" sur ces questions, a-t-il ajouté.

 

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