Paris et Bruxelles travaillent main dans la main. Les autorités françaises et belges ont uni leur force pour mener l’enquête de grande envergure menée après les terribles attentats perpétrés vendredi soir dans la capitale française.
Au cœur de cette étroite collaboration, les éventuelles liaisons et complicités dont auraient pu bénéficier les terroristes. Parmi elles, certaines proviendraient de Belgique. Deux des terroristes de nationalité française résidaient en effet de l’autre côté de la frontière. Agé de 20 ans, le premier a été l’auteur de l’un des attentats-suicides commis aux abords du Stade de France. Le second, âgé de 31 ans, est celui qui s’est fait exploser boulevard Voltaire, dans le XIe arrondissement. Les deux frères de ce deuxième kamikaze seraient impliqués dans ces tragiques événements. L’un deux a été placé en garde à vue, dimanche, à Bruxelles, et restait interrogé dans la soirée. Il pourrait avoir joué le rôle de chauffeur lors des opérations. Les enquêteurs sont en revanche sans nouvelles du deuxième frère du terroriste, qui pourrait être en fuite ou lui aussi mort en kamikaze à Paris, tous n'ayant pas encore été identifiés. Nommé Abdeslam Salah, il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par les autorités belges et d’un appel à témoins lancé sur les réseaux sociaux par la police nationale française.
Considéré comme un «individu dangereux», il aurait notamment loué en début de semaine dernière, dans la région bruxelloise, avec l’un de ses frères, la Polo et la Seat. Utilisées lors des attaques, ces véhicules ont été retrouvés à proximité du Bataclan et du cimetière du Père Lachaise. Il pourrait aussi être la personne contrôlée, samedi dans la matinée, à bord d’une voiture sur l’autoroute A2 en direction de la Belgique. Ses papiers ont été présentés au moment de ce contrôle routier. Mais les enquêteurs cherchent encore à déterminer s’il s'agissait de lui, ou bien son frère actuellement en garde à vue. Une chose est sûre, le véhicule, dans lequel l’un ou l’autre circulait, a été intercepté à Molenbeek un peu plus tard dans la journée. Cette ville limitrophe de Bruxelles, qui a abrité plusieurs auteurs d’attentats jihadistes, a été le théâtre tout au long du week-end de multiples perquisitions. Elles ont abouti à la saisie de différents indices en cours d’examen et à l’interpellation de sept personnes. Des vérifications étaient en cours dimanche soir concernant leur éventuelle implication dans les attentats.