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Attentats de Paris : l’enquête avance pas à pas

La police scientifique était présente devant le Comptoir Voltaire pour effectuer les prélèvements d'empreintes.[© Houpline/Renard/SIPA]

Soixante-douze heures après les attentats qui ont touché Paris et Saint-Denis, la lumière commence à se faire sur plusieurs aspects de l’enquête. Tout au long du week-end, les autorités ont oeuvré pour remonter la piste de la filière impliquée et de retracer l’itinéraire des différents terroristes.

Deux autres membres du commando ont été identifiés

Si un premier kamikaze, Omar Ismaïl Mostefaï, a été identifié samedi grâce à l'empreinte d'un doigt sectionné et son parcours reconstitué, deux nouveaux terroristes l’ont également été dimanche. Le premier - né le 22 janvier 1995 - a déclenché sa ceinture d'explosifs au Stade de France, tandis que le second - né le 30 juillet 1984 - a mitraillé les clients du Comptoir Voltaire. Ces deux individus sont Français et résidaient en Belgique, a indiqué le Procureur de la République.

Le parcours de Omar Ismaïl Mostefaï se précise peu à peu

Omar Ismaïl Mostefaï était un des quatre assaillants tués au Bataclan. Âgé de 29 ans, il était connu pour des petits délits et était fiché pour radicalisation depuis cinq ans. Né à Courcouronnes (Essonne) le 21 novembre 1985, ce jeune père de famille a vécu à Chartres (Eure-et-Loir), dans le quartier de La Madeleine. Il y serait arrivé en 2005, et y aurait vécu au moins jusqu'en 2012 avec ses parents, ses trois frères, ses deux soeurs, sa femme et sa petite fille née en 2010. 

Mostefaï aurait fréquenté la mosquée de Lucé, ville voisine de Chartres, et y aurait rencontré «un islamiste radical belge venu plusieurs fois en Eure-et-Loir, pour faire du prosélytisme pour cette pratique radicale et violente», selon le procureur. Ce kamikaze aurait également séjourné en Syrie entre 2013 et 2014 et faisait l’objet d’une fiche S (Sûreté de l’État), pour les personnes considérées potentiellement les plus dangereuses. 

Plusieurs proches de Mostefaï placés en garde à vue

L’entourage d’Omar Ismaïl Mostefaï est la cible des enquêteurs des services des renseignements, qui tentent de mieux appréhender l’environnement du kamikaze. Ils ont notamment mené des investigations dans une dizaine de domiciles situés dans l’agglomération de Chartres. Plusieurs proches se trouvaient ainsi placés hier soir en garde à vue dans l’Aube et l’Essonne, parmi lesquels son père, l’un de ses frères, et la femme de ce dernier.

Les deux voitures et des armes à feu retrouvées

Les enquêteurs ont également mis la main sur deux voitures qui appartenaient aux assaillants : une Seat noire et une Polo noire, toutes deux immatriculées en Belgique. La première a été abandonné dans une petite rue de Montreuil, en banlieue est de Paris, à moins de cinq kilomètres de leur dernier carnage, rue de Charonne, qui a fait 19 morts. A l’intérieur, les enquêteurs ont découvert trois kalachnikovs. À cette découverte, il faut ajouter les indices laissés dans la Polo noire abandonnée par les assaillants du Bataclan, devant la salle. 

Les terroristes voulaient entrer dans le Stade de France

Si le bilan est déjà terrible, il aurait pu être encore pire. Au micro de l’émission Stade 2 dimanche, le secrétaire d’Etat aux sports, Thierry Braillard, a confirmé qu’au moins un des trois kamikazes a tenté de pénétrer dans l’enceinte du Stade de France vendredi, alors que venait de débuter le match amical France-Allemagne. Il se serait présenté à l’entrée de l’enceinte billet en main, mais la ceinture d’explosifs qu’il portait a été découverte. Il aurait alors décidé de faire marche arrière et de se faire exploser sur le parvis de l’enceinte, à 21h17. Une détonation qui a donné le coup d’envoi d’une soirée d’horreur à Saint-Denis et à Paris.

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