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Les patrons du Bataclan espèrent rouvrir fin 2016

Des fleurs en hommage aux victimes, le 27 novembre 2015 devant le Bataclan à Paris [BERTRAND GUAY / AFP] Des fleurs en hommage aux victimes, le 27 novembre 2015 devant le Bataclan à Paris [BERTRAND GUAY / AFP]

Les deux programmateurs du Bataclan, où les attentats du 13 novembre ont fait 90 morts, espèrent rouvrir la salle «à la fin de 2016», selon un entretien au journal Le Monde daté jeudi.

«Jules et moi dirigeons le Bataclan depuis douze ans et nous voulons le rouvrir ensemble, avec l'équipe, qui souhaite aussi la reconstruction et dont aucun membre ne veut partir», précise Olivier Poubelle. «Il y a un désir de Bataclan et de retrouvailles. Mais ce sera un long chemin de croix», souligne Jules Frutos.

«La salle sera respectée, on ne va pas la détruire. Mais beaucoup de questions se posent», ajoute-t-il, notamment sur l'affectation du lieu, sa configuration, ses accès, le projet... «Nous parlons aussi de tout cela avec les équipes de Lagardère, l'actionnaire majoritaire, qui souhaite la réouverture", ajoute Olivier Poubelle.

Ils réfutent le terme de «génération Bataclan»

Les deux patrons du Bataclan, qui ont refusé tout entretien dans la foulée des attentats «pour ne pas rajouter à l'horreur» réfutent le terme de «génération Bataclan», souvent utilisé dans les médias. «Ca ne correspond à rien. C'est même impudique», relève Olivier Poubelle, qui rappelle qu'il «y a des profils différents, des âges différents, dix-sept nationalités parmi les victimes de tous les attentats. La seule chose à dire c'est qu'une joie de vivre a été assassinée». «Génération Bataclan, c'est un copié-collé paresseux de la "génération Charlie", un truc médiatique à la limite de l'irrespect qui vise à transformer l'événement en spectacle», s'insurge Jules Frutos. «Il y avait 1.500 personnes dans la salle, c'est une toile d'araignée incroyable, on a tous quelqu'un qui connaît un blessé ou un mort», ajoute Olivier Poubelle.

Parmi les 70 personnes qui travaillent pour les salles gérées par les deux programmateurs, deux ont été tuées au Bataclan où elles «étaient au concert pour leur plaisir» : une éclairagiste du Bataclan Nathalie Jardin et Thomas Duperron, le responsable de la communication de la salle La Maroquinerie. «Vingt personnes travaillaient ce soir-là au Bataclan et personne n'a été tué. Certains sont passés à dix centimètres de la mort», dit Olivier Poubelle. Dans les autres salles gérées par le duo, «il y a du monde. Et un désir de musique plus fort que tout», souligne Jules Frutos.

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