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Régionales 2015 : un deuxième tour sous tension

Les premiers sondages montrent que le scrutin du second tour va être très serré [© PASCAL PAVANI / AFP]

Les Français sont appelés aux urnes dimanche pour élire leurs conseillers régionaux. Un scrutin dont l'issue, cruciale, paraît imprévisible.

Le premier tour des élections régionales a redistribué les cartes politiques, amorçant une semaine d’intenses tractations.

Droite et gauche doivent désormais compter avec un troisième adversaire de premier plan, le Front National, arrivé largement en tête des suffrages. Un succès historique que le parti espère bien renouveler dimanche.

Un vote à enjeux

Fort de ses 27,73 % de votes à l’issue du premier tour, le FN est en tête dans six des treize régions en jeu. Le parti frontiste espère gagner au moins deux d’entre-elles, en Paca et dans le Nord-Pas-de-Calais, où il a récolté plus de 40 % des voix.

Mais un sondage TNS Sofres publié mercredi a montré qu’avec l’abandon des listes de gauche au profit de la droite, le FN n’est pas assuré de l’emporter dans ces deux administrations-clés. Autre cible du parti de Marine Le Pen : la région Grand Est. Le maintien du candidat socialiste donne de réelles chances au FN, fort de ses 36,06 % au premier tour.

Ailleurs, les listes PS ont respecté les consignes de Solférino en abandonnant en cours de route la campagne dans les régions où le FN pouvait l’emporter. Le PS, justement, est entête en Bretagne et en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. 

Il pourrait aussi gagner le Languedoc-Roussillon-Pyrénées, où sa candidate a fusionné avec les écologistes et le Front de gauche. Et les socialistes, poussés par la montée du FN au détriment des Républicains et centristes, pourraient  s’imposer dans trois régions supplémentaires.

Enfin la droite, qui a gagné toutes les élections depuis 2012 et comptait infliger une nouvelle défaite au PS, pourrait revoir ses ambitions à la baisse. Si elle a les capacités de l’emporter dans la moitié des régions, elle va devoir toutefois faire face à des duels très serrés avec le Front National.

L’union de la droite a néanmoins de grandes chances de s’imposer en Rhône-Alpes et en Pays-de-la-Loire.

2017 dans le viseur

Les enjeux de ce scrutin, le dernier avant la fin du quinquennat, dépassent clairement ceux des régions. Car dans l’esprit des candidats planent les élections de 2017. Certains ont en effet déjà revêtu leurs costumes de présidentiables.

En maintenant sa stratégie du «ni-ni», Nicolas Sarkozy, le président des Républicains, a voulu s’affirmer comme la seule alternative au gouvernement. Même chose pour le FN, devenu,pour un grand nombre d’électeurs, «le parti de la droite le plus à même de gagner les élections», estime Joël Gombin, politologue.

Marine Le Pen a ainsi rappelé hier ses ambitions présidentielles, assurant vouloir «pourrir la vie du gouvernement» d’ici à 2017.

Les futurs élus

Qui ? Les Français élisent pour six ans les 1 757 membres des conseils des treize régions.

Quand ? Les élus des régions fusionnées tiendront leur première réunion le lundi 4 janvier 2016. Les autres se réuniront le premier vendredi qui suivra le scrutin.

Comment ? La liste arrivée en tête aura une prime de 25 % des sièges. Ceux restants seront attribués à la proportionnelle entre toutes les listes.

Où ? Les nouveaux conseils régionaux détermineront eux-mêmes, avant le 1er juillet 2016, l'emplacement des hôtels des régions et les délibérations de l'assemblée. Ils devront aussi s'entendre sur un nom.

Pour quoi faire ? Les régions interviennent notamment sur le développement économique ou les transports. Elles sont également en charge de la gestion des lycées et de la formation professionnelle.

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