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Viols en série en forêt de Sénart : le suspect mis en examen

L'analyse de l'ADN du suspect concorde avec celui retrouvé sur les victimes. [CC / Wikicommons]

L'homme de 40 ans, soupçonné d'avoir commis 33 viols, tentatives de viols et agressions sexuelles entre 1995 et 2000 dans la forêt de Sénart (Essonne), a été mis en examen mercredi, a-t-on appris auprès du parquet d'Evry.

Cet homme, arrêté lundi après avoir été confondu par son ADN, a déclaré «ne pas nier les faits mais ne pas s'en rappeler», avait précisé le procureur Eric Lallement un peu plus tôt lors d'une conférence de presse.

Les enquêteurs sont remontés jusqu'à lui en comparant l'ADN prélevé sur des victimes avec ceux enregistrés au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg), susceptibles d'être issus de la même parenté. Ils ont ainsi mis en évidence le profil génétique d'un de ses frères et sont remontés jusqu'à lui, a expliqué le procureur.

Le suspect a été interpellé lundi à Roubaix (Nord) par la DRPJ de Lille, alors qu'il revenait d'Algérie. L'analyse de son ADN concorde avec celui retrouvé sur les victimes.

Une enquête longue de plusieurs années

Ce dossier, sur lequel une information judiciaire ouverte à Evry s'était achevée en 2005 par un non-lieu, avait été rouvert en 2014, les avancées techniques en matière d'expertise ADN permettant de nouvelles recherches.

Le mode opératoire de l'auteur présumé des viols était souvent le même, a précisé le procureur : «l'homme circulait sur un cyclomoteur dans les allées de la forêt de Sénart puis repérait sa victime», «une femme». «Il simulait ensuite une panne de cyclomoteur» et se jetait sur elle, lui donnant plusieurs coups avant de la violer, toujours porteur d'un casque. D'autres faits ont été commis à Corbeil-Essonnes, d'où le suspect est originaire, et à Ris-Orangis.

La méthode utilisée pour retrouver le suspect, la recherche en parentèle, consiste à comparer l'ADN retrouvé sur une scène de crime avec des ADN proches présents dans le fichier des empreintes génétiques. Elle avait été employée une première fois dans l'enquête autour de la mort d'Elodie Kulik, une directrice d'agence bancaire violée et assassinée en 2002. Un homme avait été désigné en 2012, dix ans après les faits. Il était mort quelques années plus tôt dans un accident de voiture.

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