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Mosquée de Valence : "pas d'éléments" en faveur d'une action terroriste

Alex Perrin, le procureur de la République de Valence. [Capture d'écran I>Télé].

Le procureur de la République de Valence, Alex Perrin, s'est exprimé samedi à l'occasion d'une conférence de presse dans le cadre de l'enquête portant sur l'homme ayant délibérément chargé vendredi avec son véhicule des militaires en faction devant la grande mosquée de Valence.

On en sait un peu plus sur cet homme de 29 ans qui a foncé vendredi après-midi en voiture sur quatre militaires du dispositif "Sentinelle" en faction devant la grande mosquée de Valence, obligeant ces derniers à ouvrir le feu. "Ce n'était pas quelqu'un de connu des services de police", a d'emblée déclaré Alex Perrin, le procureur de la République de Valence. "Le conducteur est d'origine tunisienne mais de nationalité française", a t-il ajouté.

Aucun élément en faveur d'un acte terroriste

"Nous n'avons pas d'éléments qui puissent nous rattacher à un réseau ou une action terroriste", a précisé M. Perrin. "Ni arme, ni explosif n'ont été trouvés à l'intérieur du break utilisé par l'agresseur", a-t-il ajouté. "Cela semble en l'état un acte totalement individuel" a poursuivi le procureur. Interrogé sur le profil psychologique du suspect, Alex Perrin a indiqué que "le conducteur a évoqué vouloir tuer des militaires et être tué par des militaires".

Sérieusement blessé au bras et à la jambe, l'homme, originaire de Bron (banlieue lyonnaise), a été hospitalisé à Valence pour y être opéré. "Son pronostic vital n'est pas engagé", avaient indiqué plus tôt les ministères de la Défense et de l'Intérieur.

Admis sous le régime de la garde à vue, il sera entendu par les enquêteurs de la police judiciaire de Lyon "dès que son état médical le permettra, peut-être dès (ce) samedi", a indiqué une source proche du dossier citée par l'Agence France Presse.

Vers 15h, l'homme a dirigé délibérément sa Peugeot 307 rouge sur quatre militaires de l'opération Sentinelle, qui ont riposté à l'aide de leur arme. Le véhicule a foncé une première fois vers les soldats qui ont fait les sommations d'usage. Alors que l'homme se dirigeait de nouveau sur eux, les militaires ont fait feu. Les auditions de témoins, du voisinage et de la famille, entamées vendredi se poursuivaient samedi.

Un témoin dit avoir entendu le conducteur tenir des propos menaçants à l'encontre des militaires visés, ce que les déclarations du procureur lors de la conférence de presse ont coroboré. 

Jusqu'ici la section antiterroriste du parquet de Paris ne s'est pas saisie du dossier qui reste donc du ressort du parquet de Valence. Une balle perdue a également blessé au mollet un fidèle de la mosquée et un des militaires a été touché au genou et au tibia par le véhicule. 

 

 

Vendredi, la préfecture avait précisé que la grande mosquée de Valence est un lieu très calme, situé en périphérie de la ville. L'un des imams du lieu de culte, Abdallah Dliouah, avait ajouté que la «mosquée n'a jamais reçu de menaces».

Soutien de Manuel Valls, Jean-Yves Le Drian et Bernard Cazeneuve

Dans un communiqué, les ministres de la Défense et de l'Intérieur ont apporté «leur soutien entier aux militaires visés». Ils renouvellent également «leur gratitude envers l'ensemble des policiers, gendarmes et militaires actuellement engagés sur le territoire national pour assurer la protection des Français». 

Sur Twitter, le Premier ministre Manuel Valls a également apporté son soutien aux militaires et souligné sa «reconnaissance» aux «forces mobilisées pour la sécurité de la France».

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a condamné «avec la plus grande fermeté cette agression lâche» et réitéré «son appel à la sérénité et à la vigilance». 

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