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Attentats : la sécurité relevée à son niveau maximal

Plus de 10 000 militaires sont actuellement déployés sur l'ensemble du territoire. [Mickael Sizine / Direct Matin]

Depuis l'attentat contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher, les Français ont dû s’habituer à la présence des soldats, comme en zone de guerre.

Dans la foulée des attaques terroristes, le gouvernement a ordonné le déclenchement dès le 7 janvier, d’abord en Ile-de-France, puis en Picardie, du plan Vigipirate Alerte attentat. Une première. Il a ensuite été étendu aux Alpes-Maritimes après l’agression de militaires à Nice (en février), puis en région Rhône-Alpes après l’attaque contre l’usine de Saint-Quentin-Fallavier (en juin).

En renfort, près de 10 500 soldats ont été déployés sur le territoire national, dont 6 500 en région parisienne. Ce dispositif de l’armée inédit, baptisé opération Sentinelle, consistait alors à protéger les lieux publics fréquentés (gares, monuments) et sensibles, comme les synagogues et les écoles juives. Des missions qui ont été élargies depuis le 13 novembre. «Selon le moment de la journée, nos hommes sont maintenant déployés dans les transports, aux abords des établissements scolaires, des églises, des mosquées ou dans les zones d’activité (commerces, cafés)», précise le colonel Benoît Brulon, porte-parole de l’opération Sentinelle en Ile-de-France.

L’état d’urgence décrété et étendu

Au lendemain des attaques d’il y a deux mois, François Hollande a aussi décrété l’état d’urgence dans tout l’Hexagone. Une mesure exceptionnelle qui permet aux policiers de porter leur arme de service en dehors de leurs horaires de travail – cette autorisation a été actée hier – ou encore de fouiller les bagages ou la voiture d’un individu sans présomption d’infraction. La sécurité des transports en commun a aussi été renforcée, à l’image de la mise en service de portiques de sécurité à la gare du Nord, à Paris.

D’une durée initiale de douze jours, l’état d’urgence a été prolongé de trois mois par le Parlement, le 20 novembre dernier. Certains des moyens renforcés temporairement pour les forces de l’ordre pourraient même être pérennisés, un projet de loi en ce sens devant être présenté dès le mois prochain en conseil des ministres. Pour assurer ces nouvelles missions, la police et la gendarmerie vont voir leurs effectifs revus à la hausse, avec la création de 5 000 postes dès cette année. Une preuve de la nouvelle ère sécuritaire dans laquelle se trouve désormais le territoire.

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