En Corrèze, ce n’est pas l’épidémie da gastro-entérite qui inquiète les médecins mais la multiplication des cas de syphilis.
Cette maladie d’un autre âge fait en effet un retour notable ces derniers mois dans ce département. En 2015, ce sont ainsi près de quarante patients qui ont été soignés pour cette infection sexuellement transmissible contre un à deux cas par an les années précédentes. Dans les colonnes de La Montagne, le docteur Bruno Abraham, spécialiste des maladies infectieuses au centre hospitalier de Brive, ose donc parler «d'explosion» et tire la sonnette d’alarme pour que les Corréziens pensent à se faire dépister.
C’est que cette maladie se propage facilement et rapidement lors de rapports sexuels, par voie orale ou génitale. Et si le préservatif permet de se prémunir contre cette maladie, il n'est pas efficace à 100%. Le symptôme le plus courant consiste en l'apparition d'une lésion cutanée au niveau de ces zones de contact. Dépistée suffisamment tôt, cette infection se soigne facilement à l'aide d'un traitement à base de pénicilline.
Si une recrudescence du nombre de syphilis depuis les années 2000 a déjà été constaté dans les grandes métropoles, l'épidémie semble donc s'étendre aux villes moyennes. Le temps d'incubation de la syphilis est variable mais est en moyenne de trois semaines. A Brive, les victimes de la syphilis sont majoritairement des hommes d'une quarantaine d'année.