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Prison avec sursis pour une femme battue qui a tué son mari

Les jurés ont écarté la préméditation, mais aussi l'intention de tuer, alors que l'avocate générale avait requis huit ans de prison ferme.[JEAN PIERRE CLATOT / AFP]

Bernadette Dimet, 60 ans, une femme battue qui comparaissait depuis jeudi pour l'assassinat de son mari, a échappé à la prison ferme, à l'issue du verdict des assises de l'Isère, cinq jours après la grâce présidentielle accordée à Jacqueline Sauvage.

La cour l'a finalement condamnée vendredi à cinq ans de prison avec sursis pour des faits de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Elle ressortira donc libre du palais de justice. Les jurés ont écarté la préméditation, mais aussi l'intention de tuer, alors que l'avocate générale avait requis huit ans de prison ferme. Après des années de violences conjugales, l'accusée avait tué son mari, Bernard Bert, 62 ans, le 2 janvier 2012 dans une clairière de Parmilieu (Isère). Elle avait tiré deux cartouches avec un fusil de chasse, dont l'une l'avait touché mortellement.

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Les débats ont peu porté sur les faits, s'attardant longuement sur le contexte d'une vie conjugale faite de souffrances et de violences. Lors de son réquisitoire, l'avocate générale Thérèse Brunisso avait demandé à la cour de "laisser de côté" l'affaire Jacqueline Sauvage, graciée partiellement par François Hollande dimanche, après avoir été condamné à 10 ans de réclusion pour le meurtre de son mari violent. "Tout ce que vous avez entendu, lu ou vu au cours des semaines passées, vous devez les laisser de côté parce que chaque histoire humaine est particulière (...) parce qu'aucune affaire criminelle ne ressemble à aucune autre", avait-elle insisté.

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